L'indéfendable : X-Men L'affrontement final, pire que Dark Phoenix ?

Geoffrey Crété | 21 janvier 2021 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Geoffrey Crété | 21 janvier 2021 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Parce que le bon sens a ses limites, certains films restent difficiles voire impossibles à défendre. Ecran Large leur consacre donc une rubrique spéciale : les indéfendables. L'occasion de revenir sur des ratages plus ou moins célèbres et controversés, salués par la presse, le public ou les deux.

Place à X-Men : L'Affrontement final, conclusion (sauf que non) de la trilogie X-Men, qui renaîtra après, et aura même droit à une nouvelle adaptation potentiellement pire avec X-Men : Dark Phoenix.

   

photo

"Un fourre-tout sans inspiration" (Slate)

"Quelle déchance après Bryan Singer..." (New Yorker)

"L'épisode le plus faible et le moins inspiré de la série" (Première)

"Le comic-book movie, pour Brett Ratner, c'est donc ça..." (Mad Movies) 

 

 

 

LE RESUME EXPRESS

Flashback 1 : Jean Grey est une môme flippante qui fait voler des voitures et dérange Stan Lee dans son jardin.

Flashback 2 : enfermé dans la salle de bain, Warren ne se tripote pas mais se charcute les ailes pour plaire à son riche papa.

Le film pour de vrai : grâce à Jimmy, un enfant mutant, les labos Worthington ont trouvé un vaccin pour "guérir" les mutants et en faire de bons humains. Une nouvelle excuse pour Magneto afin de repartir en guerre contre les hommes avec une armée de mutants anonymes. 

En parallèle, Jean Grey, morte à la fin d'X-Men 2, réapparaît comme une déesse aux cheveux rouges et atomise un Cyclope dépressif. Elle a clairement un problème, et elle désintègre Charles pour le prouver, avant de rejoindre Magneto.

Les méchants attaquent les labos sur Alcatraz (parce que ce remède, c'est pas bien), mais les gentils les en empêchent (parce que s'attaquer aux humains, c'est pas bien). Angel repasse vite fait, Magneto perd ses pouvoirs, le Fléau casse des murs. Finalement, Jean s'énerve et atomise presque tout le monde. Wolverine en perd ses fringues, mais il la tue pour la libérer.

FIN

(Sauf que Charles n'est pas vraiment mort et que Magneto n'a pas vraiment perdu ses pouvoirs, et que c'est pas la fin du tout)

 

photoA ce stade, autant tout brûler

  

LES COULISSES

Après les succès de X-Men et X-Men 2, Bryan Singer se sent pousser des ailes : il quitte les mutants pour réaliser son rêve Superman Returns chez la Warner. L'histoire lui dira que ce n'était pas une si brillante idée, mais à l'époque, c'est fantastique.

Il embarque avec lui plusieurs collaborateurs (le compositeur, le directeur de la photo, les scénaristes et l'équipe déco) et ne laisse derrière lui qu'un embryon d'histoire pour un troisième film, co-écrit avec Dan Harris et Michael Dougherty comme le deuxième. Ce X-Men 3 était centré sur la résurrection de Jean Grey, avec l'apparition de Gambit et surtout Emma Frost en grande méchante. Elle sera finalement incarnée par January Jones dans X-Men : Le commencement en 2011 mais à l'époque, l'équipe avait de grands plans : ils veulent Sigourney Weaver dans la peau de la très puissante mutante qui manipule Jean Grey, et Keanu Reeves en Gambit.

 

X-Men : ApocalypseBryan Singer avec ses acteurs sur le plateau de X-Men : Apocalypse

 

La Fox doit renégocier avec les acteurs, engagés pour seulement deux films. Réticente à cause d'un personnage peu développé et de quelques disputes avec Singer, Halle Berry se laisse convaincre : Tornade sera ainsi placée au centre de l'intrigue, avec une augmentation et un nom sur l'affiche. Hugh Jackman, lui, a contractuellement un droit de regard sur le choix du réalisateur. Commence alors une valse de plus en plus désespérée pour trouver le remplaçant de Bryan Singer : Darren Aronofsky, Joss Whedon, Rob Bowman, Alex Proyas, Peter Berg ou encore Zack Snyder sont approchés, et plusieurs d'entre eux refusent pour une raison ou une autre.

L'écriture est elle aussi compliquée. Simon Kinberg et Zak Penn travaillent en parallèle sur deux versions : la première est centrée sur le Phenix Noir, et le deuxième, sur le remède. Le studio n'apprécie pas la noirceur de l'arc Jean Grey, mais l'équipe tente de tout mixer. Le lancement d'un spin-off consacré à Wolverine pose également des limites, la Fox préférant par exemple garder Gambit pour cette aventure solo. Censé revenir, Nightcrawler est finalement retiré, le film ayant trop de personnages pour justifier sa présence - coûteuse, vu le maquillage.

 

Photo Hugh Jackman, Halle BerryRester debout dans la tempête des personnages et versions

 

En février 2005, avec une date de sortie programmée et un tournage prévu cinq mois plus tard, le studio engage Matthew Vaughn. La sortie est décalée de trois semaines pour permettre une prépa digne de ce nom. Le réalisateur de Layer Cake commence son casting (Kelsey Grammer, Dania Ramirez, Vinnie Jones) avant de quitter le navire : officiellement pour des raisons familiales, officieusement parce qu'il n'est pas satisfait par le scénario, et comprend que les délais imposés par le studio ne lui permettront pas d'être à la hauteur.

Panique à bord : en une semaine, la Fox engage Brett Ratner pour prendre le relais, alors que le tournage approche. Un temps attaché au premier X-Men, le réalisateur de Rush Hour est comblé. Comble de l'ironie : il a failli réaliser un Superman pour la Warner.

Brett Ratner ne rassure personne, et le tournage le confirme. Engagé à l'origine par Vaughn, le directeur de la photographie Philippe Rousselot quitte très vite le tournage. Il est remplacé par Dante Spinotti, un collaborateur de Ratner, qui laissera la place à un troisième à la toute fin du tournage pour d'autres engagements. Ratner modifie également quelques éléments du scénario, notamment la scène du Golden Gate : elle devait arriver au milieu du film, et le climax était prévu à Washington.

Parce que la production a dès le départ été lancée à la hâte, les personnages de Mystique, Malicia et Cyclope sont réduits, Rebecca Romijn, Anna Paquin et James Marsden ayant d'autres engagements (l'acteur ayant été récupéré par Singer pour Superman Returns).

 

Photo Famke Janssen, Patrick StewartThe Force is strong with this one

 

LE BOX-OFFICE

Succès. L'affrontement final a officiellement coûté 210 millions, bien plus que le premier (75 millions) et le deuxième film (110 millions). Il a aussi rapporté plus : près de 460 millions dont 234,3 aux USA. C'est supérieur au premier film (296 millions) et au deuxième (407 millions). C'est encore l'un des plus gros succès de la saga.

Un succès toutefois un peu en deça des attentes du studio vu que le budget a été doublé. Le film a souffert de la compétition avec Da Vinci Code, mais surtout d'un bouche-à-oreille négatif qui a provoqué une chute de fréquentation significative en deuxième semaine aux Etats-Unis.

Aussi noble que ses films, Brett Ratner ne digèrera pas les critiques négatives et sa place peu enviée dans la saga. Lorsque Le Commencement est accueilli par un enthousiasme mérité en 2011, il rappelle sur Twitter sur le box-office supérieur de son film pour prouver qu'il est meilleur. Ailleurs, il justifie le mépris éprouvé par les fans à son égard en disant qu'il n'a pas lu les comics, et s'en fiche un peu.

Il ira même jusqu'à taper sur les films très respectés de Bryan Singer : "Mon film est celui qui a le plus de sens d'un point de vue narratif. Et je ne critique par les films de Bryan, mais il fait ça d'une certaine manière. Il utilise son cerveau et j'utilise plus mon oeil et mon instinct. C'est une toute autre approche. Je ne dis pas que mon film n'était pas intelligent : je dis juste que je ne l'ai pas intellectualisé".

Singer, lui, admettra en 2009 que quitter X-Men 3 pour Superman Returns était une erreur, et qu'il se sentait responsable de terminer la trilogie. Ce que le visionnage du film lui a confirmé.

 

Photo Patrick Stewart"Brett, tais-toi, pour ton propre bien"

  

LE PIRE 

X-Men : L'affrontement final n'a pas besoin d'être comparé aux films raffinés de Bryan Singer : sa médiocrité se suffit à elle-même. Trop plein et trop vide, trop ambitieux et trop grossier, ce troisième opus est un capharnaüm indigeste.

La première cause est évidente : entremêler les arcs du Phénix noir et du vaccin est un choix discutable, la métamorphose de Jean Grey étant un moment grandiose et adoré par les fans (qui a donné un arc majeur et passionnant dans les comics). Sans surprise, le film n'arrive pas à trouver un équilibre entre les deux intrigues, et n'hésite pas à simplifier pour rafistoler le scénario. Scénario qui prend en plus la peine de mener des intrigues parallèles encombrantes, comme le triangle amoureux avec Malicia, Kitty et Bobby. 

Cet appétit ridicule se retrouve dans la quantité de personnages à l'écran, avec un nombre insensé de mutants réunis ou présentés, entre les nouveaux arrivants aux côtés de Magneto et l'armée de méchants mutants sacrifiés dans la bataille finale (la plupart ayant comme pouvoir la capacité de bondir dans les airs pour un plan large). Angel illustre parfaitement la bêtise du film : présenté dès l'intro, il est si peu présent et utile dans l'histoire que le retirer complètement du film n'aurait quasiment aucune conséquence.

 

Photo James Marsden, Famke Janssen"Tue-moi vite, j'ai Superman à tourner"

 

Au-delà de ces problèmes de fond, X-Men : L'affrontement final ressemble à un produit mal dégrossi. Non seulement il répète les thématiques des précédents films, avec moins de finesse, mais l'exécution est nettement moins raffinée. Au-delà du cahier des charges et d'une direction artistique pré-établie, Brett Ratner n'a pas de vrai style. Dès qu'il n'y a plus d'effets spéciaux à l'écran, le film ne peut camoufler son visage très ordinaire. Il n'y a qu'à voir cette nuit qui tombe subitement sur Alcatraz, entre deux plans et sans même avoir pris soin de poser une réelle ellipse, pour constater que l'entreprise a eu de sérieux problèmes.

Le film manque globalement d'une vraie identité. Loin de la gravitas ostentatoire des films de Bryan Singer, Brett Ratner tente pourtant d'aborder un chapitre tragique. Mais comme un môme dans un magasin de porcelaine, il semble persuadé que tout casser dans un brouhaha spectaculaire lui permettra d'exister. Que Bryan Singer reprenne la main sur Days of Future Past où il balaye lui aussi des personnages iconiques, ne mettra que mieux en valeur l'incapacité de Ratner à aimer et rendre justice au matériau.

Sans parler de l'humour mal placé, illustré à merveille par le tristement inoubliable "I'm Juggernaut, bitch !" - un choix lourd de sens puisque la phrase était devenue virale après une parodie sur internet.

 

Photo Halle BerryHalle Berry, sa perruque et ses camarades

 

LE PIRE (pour l'expert comics)

X-Men 3 ne se contente pas d'être un mauvais film : c'est aussi une mauvaise adaptation. L'histoire condense deux intrigues importantes des comics (la saga du Phénix noir et Surdoués) : pourquoi pas, ce ne serait pas la première fois qu'un film adapté de comics mélange plusieurs arcs. Sauf qu'au passage, les histoires d'origines sont complètement dénaturées.

La saga du Phénix noir, c'est avant tout l'histoire d'une mutante devenue l'égale d'un dieu et qui sombre vers le mal car manipulée par un ennemi. C'est aussi l'occasion de voir que l'espèce humaine n'est pas prête à maitriser ce genre de pouvoirs à cause de son immaturité. Il y a tout un aspect cosmique qui passe joyeusement à la trappe dans le film, avec un combat épique contre des extra-terrestres qui veulent tuer Phénix à cause de ses actes : elle a détruit une étoile et donc causé la mort de milliards d'êtres vivants. A l'issue du combat, Phénix met fin à ses jours pour ne pas risquer de commettre d'autres atrocités, sous les yeux de Cyclope. On est donc loin de la version du film, qui se contente d'une mutante souffrant de troubles de l'identité. Surtout : l'intensité de sa relation avec Cyclope est totalement passée sous silence au profit de l'omniprésent Wolverine.

 

Comic Dark Phoenix

 

L'autre partie de l'histoire, Surdoués, n'est pas épargnée par cette adatation à la tronçonneuse. On retrouve une partie de l'histoire imaginée par Joss Whedon, à savoir un remède à la mutation. Pour le reste, c'est une version ultra simplifiée, avec certes toujours un mutant comme source du produit miracle (quoique pas du tout le même, avec même un certain suspense autour de son identité), mais l'absence de contexte, notamment l'aspect "diplomatique" puisque le véritable commanditaire du remède ne vient pas de la Terre. Comme pour la Saga du Phénix, on a l'impression qu'on se base vaguement sur trois lignes de résumé de l'intrigue pour délivrer un contenu insipide.

Les personnages ont aussi souffert dans ce film, à l'exception d'un Wolverine si présent qu'on croirait être dans un film solo avec les autres X-Men en figurants. Cyclope est évacué bien vite, le Fléau est ridicule, et Angel totalement anecdotique. La Confrérie des mutants, constituée à l'écran de mutants interchangeables à la limite du cameo, est très loin de valoir son modèle de papier.

On sait très bien que des ajustements sont nécessaires pour adapter des comics sur petit ou grand écran, mais X-Men : L'Affrontement final est au delà de ça : on est dans la trahison, pure et simple.

 

Comic Joss Whedon Les X-Men version Joss Whedon

 

LE MOINS PIRE

Il y a bien un beau thème musical repris plusieurs fois.

Il y a aussi des effets spéciaux amusants, qui ont au moins le désir d'aller plus moins que les précédents épisodes dans la destruction et le chaos. 

Dark Phoenix, même raté, reste un arc fabuleux, très intense, qui donne plus de choses à faire à l'excellente Famke Janssen

Il y a également un plan amusant où le Fléau lance Wolverine à travers le plafond, et il retombe plus loin en arrière-plan, sans coupure.

Enfin, il y a au moins une scène à sauver : celle où le Fléau poursuit Kitty dans les laboratoires d'Alcatraz. Elle passe à travers les murs grâce à ses pouvoirs, tandis qu'il les détruit un par un derrière elle. Une magnifique idée de mise en scène, et une utilisation intelligente et visuellement très belle des pouvoirs des mutants.

Et X-Men : Dark Phoenix a probablement fait pire depuis : retrouvez notre critique par ici.

 

Photo Vinnie JonesUne idée, un film

 

RETROUVEZ L'INTEGRALITE DES INDÉFENDABLES AU RAYON NOSTALGIE

 En partenariat avec Watchtower Comics

Tout savoir sur X-Men : L'Affrontement final

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Divertissant
24/01/2021 à 22:51

Halte aux tombereau d'oppobre dd déversé sans raison sur ce film
Primo en l'état c'est un divertissement éminemment sympathique pas génial mais pas si nul.
Si nul ? Qualificatif qui sied beaucoup mieux à Dark Phoenix, À Apocalypse, ainsi qu'au premier Wolverine (voir au 2ème).
Bref l'affrontement final se place en réalité dans la parfaite moyenne de ce qu'est la saga xmen au cinéma dans son ensemble, il y a du bien du très bon, du pas terrible et du fin nase. Et au milieu il y a l'affrontement final. That's it dude, ready to apologize ?

Elvis vénéré
23/01/2021 à 13:54

Très bon xmen .beaucoup plus fun que le 1 et le 2 .et beaucoup plus réaliste qu un Avengers .
Beaucoup d'action lisible et beaucoup d idée .
En fait c est facile d enfoncer brettner face aux films de singer mais c est un raccourci .
Très bon Xmen que je conseille à tous

Slater-IV
23/01/2021 à 11:46

Je garde de ce film (le premier X-Men que je suis allé voir au cinéma) un souvenir honnête.
La scène du pont de San Francisco était assez impressionnante à voir sur grand écran, quelques fulgurances de mise en scène (relatées dans l'article) parvenaient à capter l'attention.

Clairement, la disparition de cyclope, sans que l'on revienne dessus par la suite, est l'élément qui me posait le plus de problème à l'époque.

En bref, cet affrontement final n'était pas si inintéressant. D'ailleurs, si je ne m'abuse, c'est aussi le premier Marvel à proposer une "vraie" fin post générique, où on apprend que le professeur X est toujours vivant (certes, sans grande surprise).

Bref, un film à la production assez compliquée, mais pas inintéressant.
L'idée d'un composant "anti-mutation" a d'ailleurs été reprise dans l'excellentissime Logan. Comme quoi...

Ankytos
22/01/2021 à 13:38

J'ai mal rédigé : dans mon second paragraphe, je parle bien sûr de Dark Phœnix.

Ankytos
22/01/2021 à 12:53

À la question posée par le titre de l'article, ma réponse est clairement : oui, X-Men L'affrontement final, est pire que Dark Phoenix.
Sans être un bon film et en ratant également l'adaptation de l'histoire de Jean Grey en Phénix Noir, c'est un film qui se tient et se regarde mieux à mon sens. Il était juste qu'on le critique mais il me semble qu'on a eu la main trop lourde. Il réserve quelques bons moments de spectacle super-héroïque (notamment, comme le signale Tom's, le Climax dans le train, mais pas que).
Quant X-men 3 oui la scène où le Fléau poursuit Kitty dans les laboratoires mérite d'être sauvée mais c'est la seule.
Pour les condamnations sans nuance de la totalité des films du MCU au bénéfice de films pires, que dire ? Provoc' ? Haine primaire du MCU sans considération pour la qualité réelle des oeuvres ? Je ne sais pas, peu importe.

Kyle Reese
22/01/2021 à 12:34

@Kastor X

"Pour toutes ces raisons, je n’ai aucun espoir qu’un reboot de Disney soit une adaptation fidèle qui rende justice au Comics."

Je pense que tu as malheureusement raison. Ce qui est bien dommage c'est que nous n'avons pas une palette aussi riche de la vie de ces personnages aux cinés par rapport aux comics et que les Marvel ciné soit cantonnés à une restriction tout public. Je comprend leur point de vue, ça coute très cher et il vise le plus large public et un max de bénéfice, mais du coup ça enlève une partie de leur saveur. Je me sentais un peu entrer dans le monde des adultes en lisant les comics. Je n'en lis que rarement aujourd'hui mais il y avait de la romance et un peu d'érotisme distillé ça et là à l'époque. Et pourtant les ados d'aujourd'hui en voient bcq plus ailleurs. Bref Disney quoi.

Tient j'avais oublié, il y avait bien un autre couple chez les x-men à cette époque avec Kity Pride et Colossus. Moins mature que Scott et Jean mais ils étaient mignon tous les 2.

Kastor X
22/01/2021 à 11:49

@Kyle Reese
Hello
D’accord à 100% et oui Scott Summer était le Captain America des X Men, un vrai leader charismatique à l’ancienne et compte tenu de la période temporelle de ces bd (années 60 70 tout début des années 80) le côté ‘gnan gnan’ est normal et touchant rétrospectivement.
Du coup, en suivant ton raisonnement :
Dès le départ, il ne pouvait y avoir une bonne adaptation du Dark Phoenix étant donnée le prisme donné aux premiers films ou Cyclope est en « arrière - arrière » plan et c’est vrai aussi pour le reboot qui mène à Dark Phoenix ou le focus est sur Xavier, Mystique, Magneto. Ce scénaristique choix de départ coupe l’herbe sous le pied à au moins 50% de la tension dramatique de l’histoire quelque-soit la trilogie considérée.
Il y aussi l’absence de perspective cosmique qui amoindrit considérablement la portée de la menace (ou alors elle est bâclée dans Dark Phoenix).
En reprenant ta remarque sur Iron Man, quelque chose qui est définitivement perdu avec le transfert à Disney, c’est le côté sexualisé des relations (Iron Man et la Veuve noire et Madame Masque par exemple) pour le coup totalement assumé par la Fox au-delà même des comics (Mystique et Wolverine dans X2 un grand moment).
Pour toutes ces raisons, je n’ai aucun espoir qu’un reboot de Disney soit une adaptation fidèle qui rende justice au Comics.

Kyle Reese
22/01/2021 à 10:49

Ah et j’aurai bcq de chose à dire sur Iron Man aussi. Le comics était bcq plus sérieux, adulte et sombre, mais pas vraiment de trahison non plus. Une grosse édulcoration surtout je pense et l’ajout de l’humour. Je rêves d’une adaptation adulte plus sérieuses a la Daredevil ou Joker par ex. Tony Stark était un play boy qui brûlait sa vie. Il avait un côté très auto destructeur quand même.

Kyle Reese
22/01/2021 à 10:39

@ X Kastor

J’entend bien que la trahison de l’œuvre d’origine peut être nécessaire et bénéfique. D’ailleurs j’ai du défendre ici pas mal d’adaptations ayant pris bcq de libertés avec le support original. Pour le cas des x-men en effet l’esprit est bien là dans l’ensemble avec une multitude de thèmes du comics plutôt bien traité du moins ds les 2 premiers et les 2 prequels. Je sais que le choix de mettre en avant Wolverine plutôt que Cyclope était un choix marketing car le mutant râleur griffu était devenu le perso le plus populaire chez les lecteurs. Pour ma part, je m’étais identifié à Scott pendant ma période de lecture. Scott et Grey était le seul couple de l’équipe, ils étaient une sorte de pilier amoureux important dans la bd, peut être un peu nian nian rétrospectivement mais très attachant et qui ajoutait au côté adulte du comics. Cet aspect a été un peu mis de côté je trouve et du coup cela se ressent énormément lors de l’adaptation foireuse de Dark phœnix qui avait été pour moi le summum du tragique des x-men de mon adolescence. (J’en pinçais grave pour elle, la femme idéale sauf pour son côté bi polaire bien sûr) Le traitement est mauvais pour toutes les raisons décrites dans l’article mais avec en plus un impact émotionnel atténué au vu de la place limité laissé à Scott dans les films pourtant leader et pilier au combien charismatique dans le comics. Donc ça ne pouvait que faire pchitt. Je souhaite vivement un re équilibrage des persos dans le futur reboot. Scott Summer c’était pour moi un peu le Captain America des X-men.
Et oui en effet Wolverine en pinçait pour elle ds la bd je ne m’en souvenais plus mais comme Scott en imposait bien plus ca ne me posait pas trop de problème. J’étais très identifié à Cyclop à l’époque ... lol.
Donc oui ce n’est pas vraiment une trahison du comics mais un choix de mise en valeur des personnages que je regrette pour des raisons qui me sont propre même si le choix a été payant avec la révélation de Hugh Jackman.
Et on peut se dire “tu” avec plaisir .;)

X Kastor
22/01/2021 à 07:23

@ Kyle Reese
Le problème que tu (je vous dis tu !) soulèves relativement à Cyclope n’est pas cantonné aux films Last stand et Dark Phœnix mais à l’ensemble des adaptations ou Cyclope n’est jamais le chef des X Men. Est ce que cela aurait empêché une bonne adaptation de l’esprit du comics : pas forcément si un certain nombre de conditions détaillées dans l’article de la rédaction étaient présentes.
Si on parle de trahison du comics alors dans ce cas beaucoup d’adaptations sont des trahisons (par exemple le personnage d’Iron man tel qu’adapte par Marvel ne correspond que partiellement à celui du comics) ça ne veut pas dire que ces choix sont mauvais en soi.
Concernant le triangle Cyclope Jean Wolverine il est très clair dans le comics que Wolverine en pince grave pour Jean (cf. Page où il fait irruption dans la salle où les X Men sont retenus prisonnier par le Hellfire club ou encore le moment où il a l’opportunité de la tuer dans le combat à la sortie de la maison des parents de Jean) la réciproque étant vraie !
Pur le coup l’esprit du comics est respecté sur ce point

Plus