Dofus - Julith & Jahash : focus sur un miracle made in Roubaix

Jean-Luc Hassaique | 12 février 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jean-Luc Hassaique | 12 février 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Nous vous parlions il y a peu de Dofus, le multivers made in Roubaix, fleuron pas toujours (re)connu à sa juste valeur de la création hexagonale. Aujourd’hui nous nous attardons plus particulièrement sur la bande-dessinée qui accompagne la sortie du long-métrage Dofus – Livre 1 : Julith.

Alors que rarement l’univers imaginé par les esprits d’Ankama aura été à ce point médiatisé, quoique pas toujours correctement appréhendé, regardons pourquoi à bien des égards, la bande-dessinée qui nous intéresse est un cas à part.

 

Plus qu’un produit dérivé

On ne compte plus les œuvres qui choisissent le terrain de la BD pour prolonger leur expérience sur grand ou petit écran. Toutefois, le rapport qu’entretiennent le Kosmoz et Dofus en particulier avec le monde du marketing est d’une nature très différente.

bd

En effet, Dofus : Julith & Jahash n’est pas une extension de l’univers du long-métrage, mais bien un brin de son ADN. Car le monde qui se déploie ici a toujours joué la carte du multi-support et n’a jamais envisagé de se focaliser sur un seul mode d’expression. A ce titre, la BD narre un récit plus typiquement adapté aux aventures graphiques.

 

Des informations essentielles

Bien entendu le film Dofus se suffit à lui-même. Mais gageons que les jeunes spectateurs seront particulièrement impressionnés (et intéressés) par le personnage de Julith, grande méchante de l’histoire. Donnée pour meurtre au début du dessin animé, elle suit l’enseignement de Hitchcock selon lequel une bonne histoire exige un bon méchant.

bd

Néanmoins, Dofus & Jalash vient préciser et nuancer avec intelligence les origines de ce personnage et ses motivations. De quoi donner beaucoup plus de sens à ses actions, mais aussi accompagner la découverte de l’univers Dofus en apportant au lecteur qui l’arpente une subtilité bienvenue, qui lui est apportée par petites touches finement ordonnées.

 

Parce que la pop culture bordel

Une partie des médias aura souvent vu dans le Kosmoz généré par Ankama un univers enfantin, voire trop sous influence nippone pour être respectable. Mais Dofus est très loin de se limiter à un décalque de l’animation japonaise. Non seulement le style graphique de ces créations n’en reprend qu’un epartie des codes, mais ses influences sont beaucoup plus larges.

bd

Ainsi, la bande-dessinée franco-Belge est régulièrement citée et son héritage toujours assumé. Les outrances graphiques des héros rappelleront à certains Gaston Lagaffe, les silhouettes dégingandées de certains personnages renvoyant aussi bien aux Tuniques Bleues, que certains visages en appellent directement à Léonard.

De même, on sent Julith & Jalash contaminé par tout un pan de la culture populaire télévisuel, dans sa manière d’introduire les personnages et de gérer leurs relations. On se dit ainsi que Sauvés par le Gong, ou Parker Lewis ne sont jamais très loin…

couverture BD

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
LambdaZero
12/02/2016 à 18:18

Eh eh, joli publi-rédac !