A Very Murray Christmas : 4 raisons de se jeter sur les fêtes de Noël version Netflix

Florian Descamps | 27 novembre 2015
Florian Descamps | 27 novembre 2015

Indéniablement, A Very Murray Christmas agite les foules. La promesse d'y retrouver l'esprit de Noël, Bill Murray et une troupe de show-man  devant la caméra de Sofia Coppola n'y est certainement pas étrangère. Si on aurait aimé au final en avoir un peu plus (le métrage ne dure que 56 minutes) et qu'il s'agit surtout d'une succession de sketchs autour de Noël, voici 4 raisons de vous jeter dessus dès sa mise en ligne.



BILL MURRAY

Qui d’autre que Bill Murray aurait pu animer une fausse émission de Noël pour Netflix ? Depuis ses débuts en 1976, le roi Murray a en effet su s'imposer dans les mémoires communes. D’abord en salaud dans S.O.S. Fantômes (1984) où son Professeur Venkman attirait la sympathie autant qu’il irritait, ensuite dans Un jour sans fin (1993), du haut de l’élitisme de son journaliste météo Phil Connors, mais surtout chez Wes Anderson et son univers cartoonesque où, de Rushmore (1998) à La Famille Tenenbaum (2001), en passant par La Vie Aquatique (2004) ou Moonrise Kingdom (2012), il finira de construire son personnage de clown triste, souvent misanthrope, surtout moderne.

Passé en 2015 figure même du cool, lorsqu’on le retrouve dans A Very Murray Christmas, qui raconte les méandres d’une émission de Noël qu’il devait animer avant qu’une tempête de neige ne s’y oppose, on s’attend donc à débarquer en terrain conquis et, chanceux que nous sommes, c’est exactement ce qu’il nous donne. Vous souhaitiez un Bill Murray grognon, amical et drôle ? Vous allez en sortir ravi.

 

C’EST NOËL !

Bien que les chansons de Noël soient souvent anglo-saxonnes, leurs airs résonnent mondialement. Tout le monde connaît Silent Night (Douce Nuit), Jingle Bells (Vive le vent) ou We Wish You A Merry Christmas (On vous souhaite un Joyeux Noêl). Lorsqu'elles sont mises en lumière par une cohorte  de visages amicaux, difficile donc de ne pas se laisser prendre au jeu.

Et mieux : révélatrices d'une période parfois obscure, où la joie de se réunir cache une mélancolie installée par des changements météorologiques ou une approche de l'année future, elles sont les premières représentantes de ce fameux esprit de Noël, à la fois triste, intemporel et doux-amer. Affalé dans votre sofa lors d'un dimanche pluvieux ou en digestion post-fêtes la journée du 25 décembre, elles font ainsi d'A Very Murray Christmas le parfait accompagnant de votre blues hivernal.

 



LES INVITÉS

Une émission de Noël n'existe pas sans de bons invités. Une chance pour A Very Murray Christmas,  Netflix l'a entouré d'une gigantesque liste de show-man en tous genres. Amy Poehler, Michael Cera, George Clooney, Miley Cyrus, Chris Rock ou encore Rashida Jones répondent ainsi à l'invitation de Bill Murray et nous offrent un feu d'artifice d'humour et de non-sens. De Paul Shaffer, parfait side-kick de Murray, à un couple éclaté à l'aune de son mariage ou à une troupe de chefs de cuisine so frenchy, tout le monde s'amuse, pousse la chansonnette et semble ravi d'être là.

Mais le gros oeuvre réside certainement dans les jeux de rôle auxquels tous se livrent et qui transforment l'ensemble en un joyeux chaos.  Lorsqu'Amy Phoeler n'est pas une productrice motivante, on retrouve donc le Maître d'Hotel le plus connu d'Hollywood Dimitri Dimitrov dans son propre rôle, Michael Cera en voisin intéressé ou l'ex-chanteur David Johansen en barman amoureux du micro. Inutile de résister, la confusion vous appelle et, autour de cet objet filmique non identifié, mais particulièrement happant, s'avère une présence fort nécessaire.


 

SOFIA COPPOLA

Qui dit Sofia Coppola dit esthétique particulière. Qui dit Sofia Coppola dit aussi famille, et touche musicale appuyée. A Very Murray Christmas jouit de tout cela. Qu'il s'agisse de son cousin Jason Schwartzman, que l'on découvre à l'occasion de l'une des meilleures scènes du métrage, au concert improvisé par ses amis de Phoenix,  on marche en effet en terrain conquis. Mais s'arrêter là serait omettre le joli travail de John Tanzer, dont la photographie chaleureuse rappelle le Lost in translation de sa réalisatrice. Dans ce grandiloquent Hôtel Carlyle de New York, l'ambiance est donc à l'ennui. Maussade, mais empreinte de mélancolie.

Les lumières sont sous-exposées, les figures à demi-éclairées, et lorsque l'on y aperçoit un Bill Murray encostarisé piétiner dans ces longs couloirs obscurs, difficile de ne pas l'imaginer à nouveau un verre de Whisky en main, devant un metteur en scène japonais particulièrement exigeant. Vous l'aurez donc compris, les qualités d'A Very Murray Christmas sont nombreuses et indéniables. Dans sa joie de célébrer comme dans l'imaginaire qu'il éveille, cet Holiday Special dirigé par Sofia Coppola réussit ainsi le pari d'être une surprise de Noël fraiche et enivrante.


A Very Murray Christmas - Disponible dès le 4 décembre sur Netflix.

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commentaires
mikegyver
27/11/2015 à 15:31

oubliez pas fantomes en fete ! j'ai kiffé ma race etant jeune devant !!

la libre adaptation du truc avec les fantomes passé,present et futur, en VO c'etait Scrooged je crois, du nom du perso bien connu aussi.

Bill Murray FOREVER !!!!!!!!!!!!!!!