Critique : Harold et Kumar s'évadent de Guantanamo

Thomas Messias | 11 juillet 2008
Thomas Messias | 11 juillet 2008

Il y a deux ans, suite à une fringale due à une inhalation massive de fumées illicites, Harold Lee et Kumar Patel se mettaient en route pour White Castle, le plus prodigieux fast food du monde. Un milliard de mésaventures plus tard, ils parvenaient enfin à entrer dans le nirvana du burger, non sans l’aide de Neil Patrick Harris, qui avait pourtant commencé par leur voler leur voiture. Sortant en salles alors que le film précédent (Harold & Kumar chassent le burger) n’avait pas eu cette chance, Harold & Kumar s’évadent de Guantanamo reprend exactement dix minutes après la fin de celui-ci, les deux anti-héros projetant cette fois de partir à Amsterdam pour rejoindre la fille dont Harold est amoureux. Un rêve de courte durée puisqu’un quiproquo les mènera tout droit dans l’enfer de Guantanamo. On l’aura compris, le film de Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg (déjà scénaristes du premier volet) est une comédie complètement idiote, poursuivant sur la voie des monuments régressifs que sont Dumb and dumber et Eh mec ! elle est où ma caisse. Sans jamais atteindre les sommets fixés par ces deux brillantes références, Harold & Kumar… est cependant un très bon produit de substitution, qui procurera aux amateurs leur dose vitale d’humour con.

 

S’il vaut mieux avoir vu le premier épisode pour prendre plus de plaisir à renouer avec les personnages, tout le monde peut évidemment entrer dans le film sans peine, l’intrigue n’étant pas l’élément clé du genre. Elle est cependant assez bien construite, l’évasion de Harold et Kumar donnant lieu à un road movie à travers les Etats-Unis, l’occasion pour les auteurs de dépeindre avec délectation la frange la plus raciste du pays. Pas sûr que leur description soit si excessive que ça… En tout cas, elle donne lieu à un paquet de gags sur la discrimination (les héros étant respectivement d’origine coréenne et indienne) aussi bien sentis qu’hilarants. Quand à nos deux compères, ils enchaînent les aventures et les rencontres avec une frénésie assez réjouissante, même si l’inspiration des auteurs est très variable. Parmi les grands moments du film : une soirée « chatte à l’air », une partie à trois avec un sachet d’herbe géant, et une rencontre inopinée avec un jeune cyclope. Tout est dit : Harold & Kumar s’évadent de Guantanamo, c’est du n’importe quoi pur sucre, de l’humour bas de plafond, des zizis et des foufounes à tout va. Bon appétit.

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