Le Cercle : Rings : critique irrespectueuse

Simon Riaux | 1 février 2017 - MAJ : 02/04/2019 12:15
Simon Riaux | 1 février 2017 - MAJ : 02/04/2019 12:15

Une suite tardive, aux liens plus que flous avec les deux remakes qui l’ont précédée aux Etats-Unis, une sortie repoussée plusieurs fois, aucune projection de presse… Rings nous parvient avec tous les symptômes du grand malade. La franchise est-elle en stade terminal ?

SAMARA ET LES 7 VOLEURS 

À bien y regarder, rien n’interdisait de réussir ce troisième épisode américain de la franchise Ring, ou à tout le moins d’en proposer une prolongation sympathique. Dans un monde où les images se répandent plus vite que jamais, où les informations factices et autres vidéos problématiques pullulent, Samara et son piège esthétique avaient encore de quoi nous effrayer, à condition d’y mettre un peu d’imagination.

C’était sans compter sur l’incompétence du réalisateur F. Javier Gutiérrez et la paresse de ses trois scénaristes. Conscient qu’It Follows a marqué les esprits et posé de fascinants jalons sur les concepts de viralité, tout en renouvelant l’idée même de malédiction, la petite troupe se contente dans un premier temps de copier sans vergogne la perle vénéneuse de David Robert Mitchell, sans y apporter la moindre nouveauté. Comme ces messieurs n’ont aucune idée de comment se dépatouiller des principes ainsi plagiés, ils les abandonnent après un premier acte lourdingue, pour se lancer dans un remake déguisé de l’excellent Ring de Gore Verbinski.

 

Photo Matilda Lutz

 

NE LE REGARDEZ PAS !

L’intrigue dévie alors sensiblement vers une nouvelle problématique, liée aux origines de l’atroce gamine aux cheveux sales, et plus particulièrement autour de sa mère. Si cet axe n’est pas inintéressant et recèle par endroits de jolies idées, la mise en scène est incapable de les intégrer. Tandis que le récit nous plonge dans le cauchemar vécu par la génitrice de Samara, Rings continue de baser ces effets – de piteux jump scares – sur les échos de la vidéo emblématique de la saga. La peur s’en trouve ainsi déséquilibrée,  et le spectateur ne ressent plus le moindre effroi face à une intrigue qui ne sait jamais sur quels mécanismes adosser l’angoisse.

Pire, Rings en vient à oublier ce qui faisait de l’œuvre originale une terrifiante création, à savoir l’irruption d’un surnaturel glaçant et implacable dans un quotidien affreusement banal. En témoigne l’ouverture du film, où l’odieuse gamine vengeresse s’attaque désormais à un avion de ligne en plein vol.

 

Affiche

Résumé

Opportuniste, dénué d’imagination et d’une pauvreté dramaturgique qui ferait honte au métrage original, Rings cède à toutes les sirènes de la franchisation décomplexée et lobotomisée. Aucun doute, si vous le regardez, vous serez mort à l’intérieur.

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Lecteurs

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commentaires
Dez Fafara
27/05/2017 à 01:06

Totalement en phase avec cettte critique.
Consternant de banalité

Pepe se chie dessus
02/02/2017 à 12:56

Trilogie jap moyenne, le remake US était au dessus du 1er jap, par contre la suite US moyenne et je vais quand même aller voir celui là mais je vais être très certainement déçu. Mais j'adore ce genre :)

Ichabod
01/02/2017 à 16:00

"Daube sans nom", y'a des baffes qui se perdent.

La bande annonce de Rings était déjà édifiante, révélatrice d'un étron en puissance.

west666
01/02/2017 à 14:42

L'original était une daube sasn nom , les remakes ricains idem , donc je vais pas trop attendre de celui ci quoi que peut etre venant d'un réalisateur Espagnol cela peut etre plus intéressant on verra

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