Critique : El Cielo dividido

Lucile Bellan | 16 mai 2007
Lucile Bellan | 16 mai 2007

Mieux vaut prévenir tout de suite, El Cielo dividido est un long, très long-métrage. D'une durée non négligeable de 2h20, les minutes, et parfois les secondes, s'écoulent doucement, tout doucement. Au point d'être, pour les plus cyniques ou les moins résistants, légèrement soporifique.

 

Mais c'est aussi peut-être la condition sine qua none, et le moindre mal, pour que le film développe son univers moite, composé d'une langueur empreinte de poésie et de personnages très tactiles. Ces derniers ne se découvrent au spectateur que par le contact sensuel, sexuel, intime - entre eux, sur eux, par eux. Un brin voyeuriste ? Un plaisir d'esthète tout au plus. Les jeunes éphèbes ne communiquent ainsi que par le corps, avec seulement cinq petites minutes de parole, et encore une voix off aussi évasive que mystérieuse.

 

Sur ce thème universel de l'amour et de la destinée, et avec pour même inspiration le discours d'Aristophane sur la nature humaine dans Le Banquet de Platon, la chanson The Origin of Love et sa mise en images dans Hedwig and the angry inch avaient au moins le mérite de faire partager au spectateur un vrai beau moment de communion. Ici, le manque de vie des personnages oblige le spectateur à rester dans sa grotte, à garder ses distances, et finalement la frustration l'emporte sur la contemplation.

 

Cette histoire de passion fusionnelle et étouffante manque finalement autant d'âme que de folie. Trop égoïste aussi, peut-être, pour être vraiment intéressante.

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