Le Nombre 23 : Critique
Tout arrive dans la vie comme on dit et Le Nombre 23 le prouve cinématographiquement : Joël Schumacher est capable de faire un bon film.
Alors, certes, le bonhomme a déjà commis quelques bandes non négligeables (Chute libre notamment) mais il y a toujours un côté agaçant (vulgarité, absence de subtilité,..) chez ce cinéaste qui donne envie de détester ses films avant même de les avoir vu. Il y a du bon chez Schumacher mais il faut toujours avoir le courage d'accepter le pire. Or, cette fois-ci, sans doute boostée par la performance de Jim Carrey mais aussi le plaisir de voir la trop rare Virginia Madsen dans un bon rôle (qui rappelle celui qu'elle tenait dans Candyman), on se laisse séduire par le récit abracadabrant de l'ex-fossoyeur de Batman.
Tout en s'évertuant à coller à son intrigue, suffisamment opaque pour que l'on n'y décèle pas les grosses ficelles avant la dernière demi-heure, Schumacher démontre un savoir-faire technique au service de vraies émotions. Flirtant constamment entre un réalisme sordide et un onirisme spectaculaire (les séquences fantasmées ou pas par Walter sont joliment chiadées), Le Nombre 23 respecte les codes du thriller sophistiqué et notamment ses innombrables coups de théâtre, tente quelques explications ésotériques presque séduisantes, s'offre quelques idées singulières (l'enquête en famille) et fait la part belle à ses comédiens. Notamment à Jim Carrey, particulièrement convaincant dans un rôle loin de ce que l'acteur a l'habitude de proposer.
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