DL
20/10/2023 à 11:29

Totalement en adéquation avec les commentaires précédents. Le cinéma doit permettre une réflexion, une hauteur de vue sur l'oeuvre que l'on visionne. Si le réalisateur, ou le scénariste, doit expliciter absolument tout... ça en devient "incroyablement barbant" (cf la citation de l'article)..... voir même inquiétant.

De nos jours, il faut encourager l'esprit critique, c'est important. Et surtout... la cultiver par ses visionnages (séries / films), ainsi que ses lectures ( livres / mangas).

Xcice
20/10/2023 à 11:26

"Idiocracy" désolé pour le typo

Xcice
20/10/2023 à 11:19

Le vecteur du film et son interpretation n'a pas vocation necessairement de la part du réalisateur d'en faire un outil "pédagogique". C'est au spectateur d'avoir un minimum d'éducation et de pensée critique pour avoir le recul necessaire. Mais comme l'education nationale est catastrophique et fait office d'usine à cretins et que la société moderne consummeriste ressemble de plus en plus au film "Idiocraty" et que beaucoup s'y complaisent, on est mal barré :)

Uleertel
20/10/2023 à 11:05

Comme beaucoup d'autres ça me rappel Scarface. Si les spectateurs ont besoin qu'on leur explique que le protagoniste est un c0nnard alors qu'il a détruit tous ceux qui l'aimaient en agissant comme le dernier des abrutis.... c'est le spectateur qui a un problème.


20/10/2023 à 11:05

Le livre est du même acabit : JB s'y présente sous son meilleur jour comme quelqu'un ayant gouté à tous les plus luxueux plaisirs de la vie, sans jamais aucun retour de flamme. La morale de son histoire : écrasez les autres pour profiter de la vie et vous vous en sortirez toujours. En ce qui concerne le film, comparons ce qui est comparable : dans les affranchis (même réalisateur, même type d'histoire), le personnage principal est beaucoup moins iconisé. Ce n'est pas un génie qui double tout le monde et vend des livres sur sa vie à la fin. Il subira d'ailleurs les conséquences de sa vie antérieure en menant le type d'existence morne qu'il méprisait autrefois.
Enfin, si JB est aussi méprisable, pourquoi lui faire faire un caméo à la fin du film ?

Oliviou
20/10/2023 à 10:00

Le Scarface joué par Pacino est resté une idole pour beaucoup de monde. Un film - même tiré d'une histoire vraie - n'a pas obligation à être pédagogique. Le risque, bien entendu, c'est d'avoir une partie du public qui adule les crapules. Alors oui, Scorsese aurait pu faire un film moins spectaculaire, moins "jubilatoire", beaucoup plus sombre. Mais est-ce que ça aurait été un bon film ? La grande affaire de Scorsese, c'est le cinoche, pas la morale.
Par ailleurs, 70 millions d'américains ont voté pour Donald Trump malgré le nombre incalculable de documents, reportages et documentaires montrant qu'il n'était pas forcément fait pour le job. Les gens (et les spectateurs) voient ce qu'ils veulent voir, comprennent ce qu'ils veulent comprendre. Les critiques de cinéma qui pensent qu'un film doit être un document éducatif édifiant feraient mieux de changer de vocation.

Cinégood
20/10/2023 à 09:51

Cette polémique me rappelle celle sur Scarface. Pointé comme un modèle de "réussite" dans certains milieux, la profondeur du film et ce qu'il raconte échappe à pas mal de monde.
Que ce soit Tony Montana ou Jordan Belfort, les deux exercent une véritable fascination : des hommes venus de "la rue" qui réussissent en utilisant des moyens illégaux - souvent les mêmes que ceux de la classe sociale dominante en place - pour accéder à cette classe sociale dominante et fermée. Bref, ils osent ce que l'on n'ose pas.
Il est clair que dans les deux cas, les réalisateurs font de l'équilibrisme entre apologie et dénonciation. Tout le monde n'a pas l'envie ou les moyens de faire la différence entre les deux.
Quoiqu'il en soit, je soutien ce genre d'oeuvres artistiques qui, justement, ouvrent le débat et donnent à réfléchir sur notre société.

Tonto
20/10/2023 à 09:37

C'est un débat que j'ai déjà eu plusieurs fois avec mes élèves, quand je leur demande leurs films préférés, parfois Le Loup de Wall Street ressort. Et là, je vous garantis que c'est pas parce qu'ils voient une dénonciation forte de la corruption dans ce film, hein...
La première fois, je n'en ai pas cru mes oreilles en entendant une bonne partie de la classe prendre Belfort comme idéal...

Cidjay
20/10/2023 à 09:36

et oui, c'est triste, on vit dans une période de faibles ou le libre arbitre a disparu et où la raison de celui qui gueule le plus fort (ou joue le mieux les victimes) gagne le match.

Tonto
20/10/2023 à 09:35

La question n'est pas de savoir si ce qui est montré est bien ou pas. La réponse est évidente.
La question - mais c'est celle qui se pose à chaque film sur un anti-héros - est de savoir dans quelle mesure on peut iconiser l'horreur et la rendre fascinante à l'écran. Et aussi, de l'utilité de nous montrer tout ça, parce que s'il y a bien un film où je n'ai pas compris pourquoi Scorsese nous racontait cette histoire, c'est Le Loup de Wall Street.

En ce qui me concerne, je confirme qu'en voyant Le Loup de Wall Street, j'ai eu l'impression que Scorsese se faisait plaisir à filmer tout ça, et quand je vois le nombre de personnes qui ont accueilli le film en se rangeant du côté du personnage de Jordan Belfort en banalisant ses actes en mode "ouais, c'est mal mais c'est rigolo", je me pose quand même de sérieuses questions...

Et surtout, j'ai du mal à comprendre l'intérêt de faire des films pour ne nous montrer QUE des gens qui agissent mal, en ne le contrebalançant que très rarement par des figures plus lumineuses qui font le bien. C'est pas une question de morale, juste je vois pas l'intérêt.
Ce qui n'empêche pas que Scorsese a fait pas mal d'excellents films, hein !!

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