Critique : Les Disparus de Saint-Agil

Jean-Noël Nicolau | 27 avril 2007
Jean-Noël Nicolau | 27 avril 2007

Longtemps considéré comme le meilleur film pour enfants du cinéma français, Les Disparus de St-Agil pourra, a priori, laisser circonspect les jeunes générations élevées aux blockbusters d'Hollywood. Certes, le rythme lent de l'intrigue, le jeu agréablement théâtral des acteurs et cette ambiance de pensionnat des années 1930, démontrent immédiatement le grand âge du film. Mais si l'on balaie prestement la fine couche de poussière, ces Goonies de l'entre deux guerres révèlent des qualités que le temps n'a pas altérées.

La plus évidente d'entre elles demeure sans doute la mise en scène de Christian-Jaque, riche en idées qui renforcent l'atmosphère mystérieuse de la pension, et doublée d'une photographie contrastée de Marcel Lucien. Les zones d'ombres font parfois flirter le film avec le Fantastique, comme le souligne la fluidité de certains mouvements de caméra qui donnent une dynamique appréciable à l'action. Si les mystères du scénario peuvent paraître bien innocents au final, l'ambiance s'avère suffisamment inquiétante pour conserver son charme. Bien sûr, on retiendra aussi de ces Disparus les prestations de quelques figures mythiques du 7e art, en particulier Michel Simon, une nouvelle fois grandiose en alcoolique truculent, et Eric Von Stroheim, professeur fascinant et effrayant (« Je fais peur…moi ?... »). L'humour est très présent, principalement grâce à des répliques n'ayant rien perdu de leur verve. Les Disparus de St-Agil, au-delà de son aspect historique, possède encore suffisamment d'arguments pour captiver les enfants et amuser les plus grands.

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