Sex and the city : Girl power

Magali Sire | 26 mai 2008
Magali Sire | 26 mai 2008

Ça pourrait commencer par un test : Quelle sex & the city êtes vous ? La brillante, adorable et névrosée Carrie ? La romantique et naïve Charlotte ? La très working-girl Miranda ou l'attendrissante nymphomane Samantha ? D'ailleurs à bien regarder il doit exister une bonne centaine de tests du même genre. Comme s'il était primordial de choisir son camp. Comme s'il s'agissait d'une compétition sportive, d'une campagne électorale... Car attention ici les enjeux sont de taille, supporter l'une d'elle revenant littéralement à afficher publiquement ses mœurs et ambitions.

 

 


 

 

Mais pour être vraiment honnête, comment choisir ? Travail ou amour ? Maternité ou carrière ? Plaisirs fugaces ou mari pépère ? En 6 saisons, et quasiment une centaine d'épisodes elles ont prouvé que les femmes pouvaient, sans devenir chienne de garde, demander (et obtenir) le beurre et l'argent du beurre :  assumer publiquement d'être des emmerdeuses, se prendre la tête, se contredire, être futiles et carriéristes, ne pas bouder son plaisir et rechercher le prince charmant quitte à se tromper, voire à le tromper avec d'autres candidats en lice.

 

 


 

 

Difficile de choisir son camp donc, car il est moins question ici de quatre portraits de femmes radicalement différentes que d'un portrait aussi cru que drôle d'une femme plurielle qui ne renonce ni à son bonheur, ni à sa carrière et encore moins à son plaisir... Alors effectivement une seule héroïne pour condenser tout cela aurait peut être fait trop ambitieux, trop idéaliste, trop wonder woman... Et si Ab'Fab' avait ouvert la voie, Sex & the city a fait sauter ce qu'il restait de tabous autour des attentes et exigences du sexe que l'on pourra désormais difficilement appeler « faible ». Comment oublier les répliques désormais cultes telles que « Quand il est question de sexe ma chérie, on se prend le cul pas la tête », « Tu nous parles de se garçon depuis 3 semaines et tu n'as toujours pas eu accès à sa base de loisirs?! Je t'en prie va voir un psy. » ... Et si on a beaucoup épilogué autour de la liberté sexuelle largement évoquée dans la série, on retiendra aussi de manière moins anecdotique une vraie prise de parole autour de la maternité « Je ne peux pas me permettre d'avoir un bébé. J'ai à peine trouvé le temps de programmer cet avortement. »... et une remise à plat radicale des schémas idéaux de l'épanouissement de la femme, aussi traditionnels, que datés...

 

 


 

 

En clair si toute une génération de femmes a été conditionnée à grand renfort d'images d'Épinal avec une impératrice Sissi aux premières loges, reste à parier qu'elle prouvera à ses filles qu'elles peuvent tout avoir ou presque, et en tout cas tout revendiquer avec classe, glamour et talons aiguilles grâce aux délires et franc parler de nos quatre new-yorkaises branchées.

 

 


 

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