Critique : Comme t'y es belle !

Magali Cirillo | 10 mai 2006
Magali Cirillo | 10 mai 2006

La vérité, cette comédie de Lisa Azuelos, elle a tout pour plaire ! Ce « Sex in the sentier » comme l'appelle Aure Atika (voir notre interview) met en scène quatre femmes unies comme… les cinq doigts de la main. Leur point commun : elles sont toutes juives séfarades et se connaissent depuis l'enfance. Pour le reste, elles ont toutes un âge et un parcours différents. Il y a tout d'abord Isa, (Michèle Laroque), la divorcée rebelle, Alice (Valérie Benguigui), l'épouse « soumise », Léa (Aure Atika), la bimbo séparée d'un people et Nina (Géraldine Nakache), la complexée rigolote. Toutes sont à un moment-clef de leur existence et en particulier en ce qui concerne l'amour.

Ambiguës et pas caricaturales pour un sou, ces quatre héroïnes sont particulièrement attachantes. On notera la performance de Valérie Benguigui, à la fois drôle et émouvante en femme qui hésite (quelle idée!) entre un mari beauf, macho et gras et un amant canon. Côté masculin, le casting est là aussi très très réussi. Vraiment, très très très réussi. Oui vraiment (soupir). Outre Francis Huster et Alexandre Astier, hilarant, on retrouve avec plaisir le britannique Andrew Lincoln (Love actually) ainsi que David Kammenos et Thierry Neuvic, tous les trois beaux comme des camions tout neufs et accessoirement bons acteurs, ce qui ne gâche rien.

Certains voient dans cette comédie une sorte de Vérité si je mens au féminin. Pourtant, l'humour y est totalement différent. Plus subtil peut-être. En fait, Comme t'y es belle tient plus de la comédie romantique à l'anglaise. Les répliques y sont très drôles (« Les maris ? Depuis qu'on a inventé les valises à roulettes, je vois vraiment pas à quoi ça sert ! »), les situations cocasses (comme le PACS de Lisa avec sa nounou, pour les papiers), et les gags jamais téléphonés. Et même si l'action se déroule dans la communauté juive, le propos, lui, reste universel.

Chaque spectatrice pourra se reconnaître dans cette comédie bien plus profonde qu'il n'y paraît. On y aborde des questions que toutes les femmes, avec leur énergie, leurs difficultés et leurs paradoxes, se posent un jour : comment concilier vie de femme et vie de mère ? Suis-je vraiment heureuse ? Comment m'affirmer et être indépendante ? Et surtout, Julien Lepers, il est juif ?

Alors « Comme t'y es belle » oui, mais aussi « Comme t'y es drôle » !

Résumé

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