Test : Le Seigneur des anneaux : Le retour du roi - Version longue 4 DVD

Stéphane Argentin | 10 décembre 2005
Stéphane Argentin | 10 décembre 2005

On ne change pas une formule qui gagne ! À savoir, dans le cas de l'interactivité des versions longues des films du Seigneur des anneaux (et donc a fortiori de cette édition 4 DVD du Retour du roi), des menus au design en parfaite harmonie avec l'univers de la trilogie, des transitions aussi apaisantes que brèves lors du passage d'une rubrique à une autre, le tout accompagné d'une musique très discrète en DD 5.1, dissimilant à nouveau une ribambelle de suppléments tous en VOSTF sans la moindre exception, les reportages vidéo étant même proposés en 16/9 et chapitrés, à de rares exceptions près.

 

 

 

 

DISQUE 1 & 2 - LE FILM

 

Version longue
Un petit calcul vite fait bien fait, histoire de déterminer une bonne fois pour toute la durée exacte des ajouts opérés. La version courte parue en juin dernier affichait 3h 12min 47s, tandis que celle-ci affiche à présent 4h 12min 22s répartis sur deux DVD (2h 02min 21s et 2h 10min 01s), soit 59min 35s auxquels il convient de soustraire les 10min 7s de crédit du fan club officiel, et l'on aboutit alors à 49min 28s de long métrage inédit, à comparer aux 28min 28s et 42min 25s de La Communauté de l'anneau et des Deux tours respectivement. À noter aussi une coupure tout de même très brusque à la fin du premier disque, de loin la moins heureuse des trois éditions DVD.

 

 

 

 

Commentaires audio
Comme pour les deux précédents volets, on se retrouve face à pas moins de quatre commentaires (soit plus de seize heures d'écoute au total !) faisant intervenir des corps de métier bien distincts à chaque fois. Dire que les informations fournies constituent une véritable mine d'or de renseignements serait un doux euphémisme, tant ce premier bonus décortique déjà grandement la conception et le tournage du film. Surtout que, une fois encore, les propos de chacun (précisés par le nom de la personne en question) ont été judicieusement montés pour intervenir lors de scènes appropriées (à l'exception du premier commentaire, de Peter Jackson, les trois autres, pour cause de foule derrière le micro, ont été enregistrés, on s'en doute un peu, par petits groupes isolés, voire individuellement).

 

Dans le premier commentaire, Peter Jackson, toujours entouré de son épouse, Fran Walsh, et de Philippa Boyens, peine un peu à se renouveler avant de finalement trouver le rythme, non sans un certain humour (« Vous feriez mieux d'aller dormir et de revenir demain. »). Les remarques alternent alors entre les nombreuses références au livre (ce qui n'a pu être inclus dans le film et pourquoi) et les anecdotes de tournage (le propre fils de Viggo Mortensen qui interprète un Orque tué par Aragorn, un petit retour en arrière conseillé par Peter Jackson lui-même qui ignorait qu'un acteur interprétant un Orque se retrouvait chauve lors de la scène où Frondon est prisonnier du donjon de Cirith Ungol…). La vision d'ensemble et à long terme de Peter Jackson est également soulignée lorsqu'il évoque la scène dont il est le plus fier et qu'il avait « visualisée » en 1997 : celle du discours de Theoden face aux cavaliers du Rohan avant l'assaut dans les champs du Pelennor. À noter que, même s'il le dit avec une pointe d'humour, Peter Jackson annonce d'ores et déjà la possibilité d'une version plus longue lors d'un futur anniversaire de la trilogie, lorsqu'il fait remarquer l'absence d'une certaine séquence tournée mais finalement non retenue dans cette version longue.

 

 

 

Pour ceux qui seraient plus intéressés par une étude approfondie de la conception du film, de son tournage ou de sa postproduction, direction les deuxième et troisième commentaires. Le deuxième, celui de l'équipe artistique, souligne une multitude de détails, même les plus « insignifiants » en apparence à l'écran, depuis l'infiniment petit (le moindre bouton de manchette ! Sérieusement, on exagère à peine !) jusqu'à l'infiniment grand (les immenses scènes de batailles de la seconde partie), et d'où viennent toutes les références employées pour les différents designs (merci Alan Lee et John Howe !). La seconde partie du film est d'ailleurs particulièrement appropriée pour les intervenants du troisième commentaire, celui de l'équipe de tournage et de postproduction, et pour cause : outre la scène avec Arachne, cette moitié du film est la plus lourdement chargée en trucages visuels, pistes son à mixer et autres cascades physiques.

 

 

Le quatrième et dernier commentaire, celui des acteurs, est relativement calme. Non pas par le peu d'informations fournies, encore que celles-ci finissent par compiler en quelque sorte celles des trois précédents, mais par la relative retenue dont font à présent preuve nos quatre hobbits de service, Elijah Wood, Sean Astin, Billy Boyd et Dominic Monaghan, nettement plus boute-en-train lorsqu'ils s'exprimaient sur les deux films précédents. L'excitation du tournage serait-elle définitivement retombée depuis le temps ? Un tel retour au calme n'empêche pas pour autant quelques apartés savoureux, surtout que l'ensemble du casting n'est pas franchement avare d'anecdotes de tournage plus ou moins croustillantes. À noter également la présence de Sméagol et Gollum parmi les intervenants (bon d'accord, c'est Andy Serkis, mais c'est tout de même marrant de voir les deux crédités sur la page de menu).

 

 

 

 

DISQUE 3 - LA GUERRE DE L'ANNEAU

 

Après une petite introduction de Peter Jackson en personne (1min 29s), histoire de nous présenter sommairement le contenu de ces « Appendices » puis de nous donner rendez-vous dans quelques années, lorsqu'il aura une longue barbe et des cheveux blancs, pour la vingt-cinquième édition de la trilogie, tout en laissant entendre qu'il essayera de nous concocter un petit quelque chose avant cela, on se retrouve donc pour la troisième fois devant la même ossature quant à l'organisation des disques de suppléments. À savoir : préproduction (le roman de Tolkien et son adaptation à l'écran, la préparation des costumes, décors, maquettes…), la production à proprement parlé, et enfin la postproduction (effets visuels, montage, mixage son…). On trouve également depuis le menu principal une option visitée guidée qui enchaîne à la suite les uns des autres tous les reportages vidéo, exception faite des galeries photos et autres cartographies, un index qui regroupe sur plusieurs pages tous les bonus du disque et en fournit un accès direct, une aide décrivant le fonctionnement des deux options susnommées, et enfin les crédits de cette édition DVD.

 

On retiendra surtout deux choses qu'ont en commun tous ces reportages. Primo, de nombreuses et très intelligibles mises en parallèle entre le film et les livres de Tolkien, et secundo, la conclusion de chacun se refermant presque à chaque fois sur le formidable travail d'équipe et l'expérience que cela a représentée pour chacun. Des propos qui la plupart du temps sentent bon la langue de bois, mais qui, dans le cas présent, apparaissent vraiment sincères, surtout après avoir découvert l'implication et la détermination de chacun dans le supplément intitulé La Fin de toutes choses.

 

 

 

 

J.R.R. Tolkien : L'Héritage de la Terre du Milieu (28min 16s)
Plusieurs auteurs d'ouvrages sur Tolkien et ses écrits expliquent tout d'abord comment, par ses intérêts multilinguistes (finnois, gallois…), l'auteur en est venu à inventer la langue elfique avant de publier un premier roman qui leur est entièrement consacré, Le Silmarillion. Puis, dans La Chute de Gondolin, écrit à son retour de la bataille de la Somme, il racontera l'attaque d'une majestueuse cité elfique. C'est d'ailleurs dans cette participation au premier conflit mondial du XXe siècle que Tolkien puisera plusieurs influences pour ses autres ouvrages : les chevaux, les machines de guerre, ou encore le thème de l'amitié et de la camaraderie puisque le futur romancier perdra plusieurs de ses compagnons d'armes sur le champ de bataille. L'auteur puisera également dans sa propre vie sentimentale pour raconter la relation entre Beren et Luthien (un humain et une elfe), tout comme il décidera, pour ne pas surcharger inutilement sa trilogie, de raconter les liens qui unissent Aragorn et Arwen dans des « Appendices » ; des liens qui découlent directement de sa foi chrétienne en l'ultime incarnation. Également convaincu que tout évènement possède un opposé, Tolkien inventera le terme « eucatastrophe », soit l'effet inverse d'une catastrophe, le retournement joyeux et soudain d'une situation en apparence désespérée.

 

 

 

 

Du livre au scénario

Du livre au scénario : Forger le chapitre final (24min 2s)
Tolkien lui-même jugeait ses romans impossibles à filmer, en raison notamment de cette narration par blocs qui s'attarde sur un groupe de personnages avant de passer au suivant, tout en décrivant des évènements qui se déroulent au même moment. Ayant choisi d'adapter chronologiquement les ouvrages, Peter Jackson dut donc se résoudre à mélanger certains chapitres de deux tomes différents au sein d'un même film (une approche parfaitement clarifiée à l'aide de petites animations). Une décision qui ne fut pas sans rencontrer quelques difficultés, comme par exemple lorsque Frodon est laissé pour mort dans le livre, alors que dans le film le spectateur découvrira bien plus tôt que celui-ci est encore en vie. Dès le départ, un autre souhait du réalisateur fut de conclure la trilogie sur Frodon puis Sam, tout en reprenant les dernières phrases du livre.

 

 

 

Un concept abandonné (5min 4s), présenté sous la forme d'un storyboard, fut également envisagé pour personnifier Sauron lors d'un ultime affrontement face à Aragorn (avec en parallèle la lutte entre Frodon et Gollum). Se rendant compte qu'une telle approche diminuait plus qu'autre chose le pouvoir de terreur suscité par cette incarnation du Mal, Peter Jackson se rétracta, mais réutilisa néanmoins les plans déjà filmés de l'acteur Viggo Mortensen pour un autre combat.

 

 

 

  
  

 

 

Concevoir et construire la Terre du Milieu
La Conception de la Terre du Milieu (38min 20s)
Présents au cours des six années que dura le projet, et allant jusqu'à concevoir les illustrations des menus des DVD, Alan Lee et John Howe sont à l'origine de toute la conception artistique de l'entreprise. C'est par exemple Alan Lee qui eut l'idée de s'inspirer des récifs érodés par le ressac des vagues à Seatoun, devant les portes du studio Weta Wokshop, pour l'antre d'Arachne ; l'érosion des roches étant dans le cas présent justifiable par l'acidité du venin de l'araignée géante. Au cours de l'exploration de cette grotte, on découvre également la cuisson à point d'une parfaite toile d'araignée (thermostat 220 degrés, pas un de plus ni de moins), ainsi que le concours du taxidermiste local pour toutes les carcasses d'animaux (les précédentes victimes d'Arachne).

 

 

 

Le gros du reportage s'attarde ensuite sur les scènes prenant place à Minas Tirith, à l'architecture directement influencée par le Mont-Saint-Michel et son modèle réduit anglais situé à Cornwall. Pendant six mois, pas moins de cent personnes oeuvrèrent à l'édification de ce décor pour lequel des ruines du gouffre de Helm furent recyclées. Située juste derrière les immenses portes d'entrée de deux tonnes construites en double exemplaire, la cour intérieure, d'une incroyable richesse en rues de traverse et autres détails (dont une échoppe d'attrapeur de rats partie d'un simple petit gribouillis de John Howe sur les croquis), fut d'ailleurs visitée par quelques touristes, dont les clichés durent être mis sous scellé avant de pouvoir leur être restitués à la sortie du film. Autre lieu bâti à taille réelle, à l'intérieur d'un hangar cette fois : la citadelle tout en marbre avec ses imposantes statues, son trône et sa couronne suspendue, influencée par la chapelle de Charlemagne, tandis que la cour extérieure, avec son légendaire arbre central du Gondor inspiré des oliviers du Moyen-Orient vieux de plus de 2000 ans, fut construit à l'échelle 1/3.

 

 

La fin du reportage aborde le tournage des scènes supplémentaires, deux ans après le tournage principal. Tous édifiés à présent en un même lieu (un parking), les différents décors devaient non seulement être changés de nuit (d'où des rotations d'équipes 24h/24 et 7j/7), mais aussi et surtout être parfaitement raccord avec les précédents construits deux ans plus tôt (puis détruits). Pour s'assurer de ce second point, Peter Jackson effectuait son petit tour d'inspection quotidien à l'aide de son véhicule réservé (un VTT) tout en grignotant un petit morceau.

 

 

 

 

Maxi-tures (19min 11s)
Depuis son premier long métrage, Bad taste, en 1987, Peter Jackson a les miniatures dans le sang. Mais pour la trilogie du Seigneur des anneaux, on ne pouvait plus vraiment parler de miniatures, compte tenu de la taille qu'atteignaient ces constructions sur lesquelles l'équipe des maquettistes oeuvra durant près de trois ans (avec une petite fiesta à l'issue du 666e jour). Ce reportage aborde notamment : Minas Morgul, à l'architecture très proche de celle de Minas Tirith, mais peinte en vert phosphorent et dont la combinaison de quatre éclairages aux UV lui conférait son côté maladif ; la Cité des Morts et la fabrication de ses 80 000 faux crânes humains pour une scène ajoutée dans la version longue, et l'occasion pour l'équipe de shooter quelques paniers de basket ball ; Minas Tirith, construite au 1/72e pour un décor complet aux dimensions modestes de 7m de haut et 6,5m de diamètre ; les trébuchets, des frondes équipées d'un lourd contrepoids et totalement différentes des catapultes, davantage comparables à des lance-pierres ; le broyeur, cet énorme bélier fabriqué par des artistes équipés de gants, pour cause de matériau toxique (le plomb), avec de nombreuses inscriptions dans la langue du Mordor ; ou encore la scène des Havres Gris, combinaison de bateaux miniatures et d'un ponton à l'échelle 1/14e.

 

 

 

 

Weta workshop (47min 25s)
Ce documentaire s'attarde sur la fabrication de tous les accessoires, armes, prothèses et créatures présents dans le film, en commençant par les armures du Gondor, conçues individuellement avec soin pour que chacune convienne parfaitement à son porteur sans le gêner dans ses mouvements. Celle d'Aragorn, plus majestueuse pour la scène finale du sacre, ou encore différentes versions successives plus ou moins excentriques de casques équipés de plumes sont également détaillées. Le camp adverse est ensuite passé en revue, avec les Orques de Sauron qui diffèrent des deux premiers films et notamment des Uruk-Hai des Deux tours, le Roi-Sorcier, la bouche de Sauron élargie numériquement tandis que son interprète tournait la scène en aveugle, ou encore l'élaboration étape par étape d'Arachne et de la carcasse du Mumack, fabriquée en polystyrène et transportée en tranches dans les rues de Wellington à l'aide de dix-huit camions.

 

 

  
  

 

 

La Conception des costumes (12min 03s)
Après les guenilles des deux précédents volets ou bien celles de Sméagol pêcheur en ouverture du film, place à présent à des tenues plus princières dans ce troisième volet, comme par exemple celle d'Eowyn, ou encore le passage du gris au blanc pour Gandalf et les tenues plus élégantes avec davantage de broderies fines pour nos quatre hobbits, Merry, Pippin, Frodon et Sam. Mais quelques haillons plus ou moins bien garnis sont également abordés, comme ceux du peuple du Rohan ou bien des rôdeurs, Boromir, Faramir et Aragorn, tandis que la belle Arwen, de son côté, a toujours droit à de la très haute couture.

 

Pour compléter tous ses reportages sur la conception et la construction de la Terre du Milieu, une section galeries d'images est également proposée avec des centaines et des centaines de photos, croquis et autres dessins préparatoires regroupés par catégorie et sous-catégorie. Certaines de ces images, indiquées par un scellé bleu, proposent même des commentaires audio (doublés en français), histoire de détailler encore davantage la phase de conception.

 

 

 

 

Le Pays des seigneurs des chevaux (30min 15s)
Autre race très présente dans la trilogie et directement liée à l'influence de son auteur (cf. le premier documentaire du DVD sur Tolkien) : les chevaux, auquel ce reportage rend hommage. On y découvre ainsi la monture de Gandalf, Gripoil, « interprété » en réalité par deux chevaux différents montés par une doublure de Ian McKellen, mais surtout la complicité qui se noua au fil des mois entre les acteurs, les dresseurs et les animaux (tout particulièrement dans le cas de Viggo Mortensen). Les dix dernières minutes sont exclusivement consacrées à la scène la plus lourde logistiquement parlant, à savoir la charge des Rohirrim dans les champs du Pelennor. Une séquence aux coulisses très « woodstockiennes » puisque, parmi les 250 interprètes, 220 étaient des figurants qui campaient littéralement sur place ! Dans le chaos général des différentes prises, le plus difficile fut non seulement de prévenir tout accident regrettable pour les comédiens, mais aussi de boucher systématiquement les innombrables terriers de lapin pour éviter aux chevaux de trébucher et ne se casser une patte. À ne surtout pas rater au milieu du documentaire, la partie consacrée aux « faux chevaux », à savoir des barils de deux cents litres grimés et plus ou moins mécanisés pour les scènes en gros plan. À mourir de rire !

 

 

 

Pour compléter comme il se doit ce premier disque de suppléments, on y trouve, comme sur les deux précédents volets, un Atlas de la Terre du Milieu vous permettant de suivre l'itinéraire de quatre groupes de personnages différents dans une alternance de trajets sur une carte et d'extraits vidéo du film, ainsi qu'un tout dernier bonus intitulé La Terre du Milieu en Nouvelle-Zélande, où les différents sites de tournage de six lieux clés du film sont passés en revue pour une durée totale de 15min 19s.

 

 

 

 

 

DISQUE 4 - LA FIN DU TIERS ÂGE

 

À nouveau une petite introduction (1min 36s), de la part des hobbits cette fois (ou plus précisément de leurs interprètes), pour nous présenter les grandes lignes du contenu de ce second disque de bonus, et toujours les mêmes options de visitée guidée et d'index que sur le troisième disque, ainsi qu'une aide et les crédits du DVD.

 

Filmer Le Retour du roi
Des caméras en Terre du Milieu (1h 13min 15s)
Le plus gros morceau parmi tous les suppléments, à savoir le tournage du film à proprement parlé, débute avec un studio improvisé sur le court de squash d'un hôtel pour y tourner les scènes du troisième volet pour cause d'inondation dans les rues de Queenstown. Totalement imprévu au programme, le bouclage de cette scène sur la corniche où Frodon renvoie Sam n'aura lieu qu'un an plus tard. Sont ensuite abordés : le tournage de la scène ajoutée entre Saroumane et Gandalf, la célébration de la victoire de Helm, le trucage optique à l'aide d'un miroir lorsque Denethor s'immole par le feu, ainsi que deux scènes dans lesquelles apparaît Peter Jackson, la première dans le rôle d'un pirate à l'arrière-plan, et la seconde où il prête son avant-bras à Sam lors d'une confrontation très western face à Arachne.

 

 

 

Après une petite théorie sur les grands yeux bleus d'Elijah Wood, on retourne à la dure réalité des combats pour Mirranda Otto, puis au pied de la Porte Noire dont le tournage prit place sur une étendue désertique à très haut risque appartenant à l'armée, tandis que l'une des dernières confrontations du film, celle entre Sam et Gollum, fut pour la première fois filmée par capture de mouvements à même le plateau. Retour au calme ensuite avec la conclusion du film, à savoir le mariage entre Sam et Rosie en présence de la très jalouse femme de Sean Astin, et un petit coup de main (ou plus précisément de langue) hors caméra de la part de Viggo Mortensen et Billy Boyd (à découvrir). Enfin, la scène des Havres Gris nécessita de très nombreuses prises suite à une succession d'anicroches (Sean Astin, encore lui, oubliant de remettre son gilet, la mise au point de la caméra qui ne s'effectue pas correctement…).

 

 

 

 

Mais la production ne s'arrête pas là pour autant, puisque trois ans après le tournage principal débutait celui des scènes additionnelles. Assurément le morceau le plus touchant de tous les suppléments avec cette session supplémentaire placée sous le signe de l'émotion, où chaque acteur repartit littéralement en larmes non sans emporter auparavant un petit souvenir (Andy Serkis avec un exemplaire du Précieux, John Rhys-Davies avec son masque, si irritant qu'il s'empresse de le jeter dans les flammes…). Point d'orgue de toutes ces prises annexes : la dernière scène faisant intervenir le personnage de Frodon, où Peter Jackson ne cesse de multiplier les prises avant de finalement fondre en larmes dans les bras d'Elijah Wood.

 

 

Pour compléter cet impressionnant documentaire, une petite galerie de photos de production est également disponible.

 

 

  
  

 

 

Les effets visuels
Weta Digital (40min 21s)
Place à présent aux effets visuels, dont le nombre de plans s'éleva à 1488, à comparer aux 540 de La Communauté de l'anneau et aux 799 des Deux tours. Les vingt-cinq premières minutes du reportage sont consacrées à la bataille au pied de Minas Tirith, dont l'élaboration débuta sitôt la postproduction des Deux tours achevée, en novembre 2002. Avec l'aide d'Alan Lee, la plaine en question fut entièrement conçue en 3D en combinant les photographies de plusieurs sites aux quatre coins de la Nouvelle-Zélande, assemblées pour former un gigantesque panorama virtuel. Le logiciel Massive fut à nouveau mis à contribution pour générer les 200 000 Orques de la séquence (à comparer aux « seulement » 10 000 de la bataille du gouffre de Helm dans Les Deux Tours), mais aussi pour prendre en charge les versions numériques des cavaliers et de leurs montures, pour lesquels une petite session de captures de mouvements eut lieu au préalable.

 

 

 

Autre moment délicat de la bataille : la collision des deux Mumack qui nécessita six mois de préparation, mais qui dut être refaite en seulement deux jours suite à un mauvais placement de caméra (pour rappel, toute la scène est entièrement virtuelle). Et histoire d'être bien sûr que ce département effets visuels ne s'ennuie pas trop, Peter Jackson demanda l'ajout de quelques trolls six semaines avant la date butoir de livraison des copies. Le dernier quart d'heure aborde ensuite successivement la conception d'Arachne et son combat contre Sam, la destruction de Barad-Dûr pour laquelle un maquettiste de chez Weta passa toutes ses vacances de Noël à concevoir seul la version numérique de la tour à partir de photographies de la maquette, et enfin la séquence de la mort de Gollum chutant dans la lave du mont du Destin.

 

 

Seul supplément un peu décevant de cette édition, venant en complément du précédent reportage : la démonstration des effets visuels de la bataille des Mûmakil. Si ce bonus propose un nombre d'angles conséquent (sept au total) ainsi qu'un petit commentaire audio, on pourra toutefois regretter son extrême brièveté (29 petites secondes !).

 

 

  
  

 

 

La postproduction : la fin du voyage
Le Montage : La Trilogie s'achève (21min 20s)
Place à présent à la postproduction du film et tout d'abord au montage, confié aux bons soins de James Selkirk, collaborateur attitré de Peter Jackson à ce poste sur tous ses précédents longs métrages. Le réalisateur décida de lui confier cette tâche pour le troisième volet (pour rappel, chaque film a été monté par une personne différente) car il le considère comme le plus important mais aussi le plus casse-tête, avec ces cinq histoires parallèles là où il n'y en avait que trois dans Les Deux Tours. Outre une petite projection matinale, chez Peter Jackson lui-même, d'un premier montage de quatre heures, on assiste au remontage (vingt fois) et à la postsynchronisation (quatre fois) de la nouvelle scène de Saroumane, au choix délicat d'inclure le prologue du film dans lequel Sméagol découvre l'anneau, soit dans la version longue des Deux tours, soit dans Le Retour du roi, et enfin au tournage improvisé de certains plans référentiels supplémentaires dans un appartement à même la moquette ou bien sur une terrasse.

 

 

 

 

La Musique de la Terre du Milieu (22min 3s, DD 5.1)
Tout comme il l'avait déjà fait pour le premier volet (mais pas pour le second), Howard Shore fut en mesure de venir en Nouvelle-Zélande découvrir les premières ébauches du film, afin de débuter son travail le plus en amont possible et ainsi d'éviter l'urgence qu'il avait connue sur Les Deux Tours. Le compositeur commence par nous expliquer comment certains thèmes introduits par petites touches dans les deux précédents volets sont à présent repris dans ce chapitre final (ex : la scène du conseil d'Elrond avec un cor solo qui deviendra le thème du Gondor dans Le Retour du roi). Il nous parle également des suggestions de Peter Jackson pour la scène d'Arachne, qu'il souhaitait dans le style musical de La Mouche, sachant qu'Howard Shore collabore à tous les films de Cronenberg. Grand spécialiste également de l'introduction à l'improviste de voix solo et autres chants, le reportage aborde ainsi la chanson de Pippin, improvisée au cours du tournage (la scène ne devait être couverte que par un fond musical), puis celle d'Arwen sur la scène ajoutée des Maisons de Guérison qui devait être placée à l'origine sur la séquence où elle se projette quelques années en avant en compagnie de son fils. Le reportage se conclut sur la symphonie du Seigneur des anneaux, une adaptation de deux heures jouée partout dans le monde devant le public et inspirée des douze heures de la version longue de la trilogie.

 

 

 

 

L'Environnement sonore de la Terre du Milieu (22min 11s, DD 5.1)
Après les partitions d'Howard Shore, place aux bruitages, et tout d'abord à celui du lâché de blocs de ciment pour recréer la chute de pierres de deux tonnes, puis l'emploi de noix pour la scène (ajoutée) où des dizaines de milliers de crânes humains se déversent. On découvre également la combinaison du sifflement d'une machine à café et du cri du diable de Tasmanie pour aboutir au bruit d'Arachne, ou encore celui du barrissement d'un éléphant et du rugissement d'un tigre et d'un lion pour le cri des Mûmakil. La délicate étape du mixage son est également abordée au travers de deux scènes : la bataille des champs du Pelennor, avec le risque d'un capharnaüm où tous les sons s'annulent finalement les uns les autres (la solution : faire ressortir un son important à des instants bien déterminés), puis la séquence d'ouverture entre Sméagol et Déagol, avec plus ou moins de musique ou de bruitages à chaque fois pour trouver le bon équilibre soulignant le mieux le véritable pouvoir de l'anneau. Le reportage se conclut sur la décision de Peter Jackson de faire construire un studio de mixage à Wellington ; un bâtiment inachevé au moment où le mixage du film débuta, et dont les travaux finissaient par rendre fou les ingénieurs du son.

 

 

 

 

La Fin de toutes choses (20min 38s)
Fin de la postproduction avec ce reportage, qui fait surtout ressortir l'extrême tension mêlée de détresse qui régna dans les derniers mois du projet où tout se faisait en parallèle : montage, effets visuels, musique, mixage son…, et où chaque modification de l'un entraînait des changements pour les autres. Entre les cent plans à effets à livrer chaque semaine, les six minutes de musique à composer chaque jour par Howard Shore, et Peter Jackson qui ne cessait d'ajouter de nouveaux plans, voire de nouvelles scènes, la panique commença à s'emparer de plus en plus des différentes équipes, avec une anecdote reprise (ou plus exactement photocopiée) par tous suite à une déclaration de Peter Jackson dans la presse qui assurait que « tout était sous contrôle ! »

 

 

 

 

La Fin du Tiers Âge (24min 11s)
Place à présent à la sortie du film à proprement parlé, avec pour commencer la première mondiale à Wellington le 1er décembre 2003, suivie d'une tournée internationale : Los Angeles, Londres, Berlin, Paris ou encore Oslo, où environ deux cents acteurs professionnels sont venus rejouer la bataille du gouffre de Helm dans un stade de Hockey transformé en gigantesque cinéma avec estrade ! La fin du reportage revient immanquablement sur la pluie d'oscars qu'obtint le film, avant de refermer définitivement tous les documentaires des trois volets du Seigneur des anneaux sur ce formidable esprit d'équipe qui régna et anima chacun pendant ces longues années.

 

 

 

 

Cameron Duncan : l'esprit d'Into the west
Une rubrique pour le moins marginale et bien peu joyeuse avec un premier documentaire (32min 24s), où Peter Jackson nous explique que sa femme et lui souhaitaient soutenir une campagne pour le don d'organes par le biais d'un spot publicitaire, et qu'ils avaient entendu parler d'un jeune cinéaste amateur, Cameron Ducan, déjà honoré par de nombreux prix. Atteint d'un premier cancer du fémur gauche puis d'un second diagnostiqué incurable, le jeune metteur en scène fut invité sur le tournage additionnel du Retour du roi, où du matériel lui fut prêté afin de réaliser ledit spot. Sont également présents dans cette section deux courts métrages signés Cameron Ducan : DFK6498 (4min 38s) où il est question de son premier cancer (le rapport à l'emprisonnement avec le film THX 1138, de Georges Lucas, est plus que flagrant), et Strike zone (11min 17s) à propos de son second cancer et de la passion brisée de Cameron pour le softball. C'est d'ailleurs en découvrant ce second court métrage que l'inspiration vint à Fran Walsh (l'épouse de Peter Jackson) pour la chanson finale, Into the west.

 

 

  
  

 

 

BONUS CACHÉS
Ce nouveau bonus caché ne sera pas bien difficile à trouver pour les DVDphiles ayant déjà découvert ceux des deux volets précédents, puisque sa localisation demeure inchangée, à savoir sur le premier disque contenant le film et sur la dernière page des chapitres : il suffit d'aller sur le dernier chapitre puis de descendre pour mettre l'anneau en évidence. On y découvre alors une interview satellite (8min 36s) d'Elijah Wood (situé à New York) par Dominic Monaghan (en tournée promo à Berlin avec le reste de l'équipe) ; ce dernier se faisant passer pour un journaliste allemand (Elijah n'a pas de retour vidéo, contrairement à Dominic). Les questions particulièrement salasses vont se succéder et finir par avoir raison d'Elijah, qui s'écroulera alors de rire. En effectuant la même manipulation, un autre bonus caché est accessible sur le second disque contenant le film. Il s'agit cette fois encore d'une interview (5min 39s), tout aussi factice, de Peter Jackson par Ben Stiller et Vince Vaughn, présentée aux MTV Movie Awards 2004, où nos deux interviewers réclament à cor et à cri une suite (« On n'a qu'à appeler Tolkien pour qu'il nous ponde un script ») avant de proposer au réalisateur quelques projets d'affiches détournées de celles de la trilogie, en vue de poursuivre coûte que coûte la franchise.

 

 

 

 

CONCLUSION
Pour la troisième et dernière fois, il n'y a donc strictement aucune déception à avoir devant la montagne de suppléments qui vous attend dans cette édition quadriDVD qui décortique en long, en large et en travers toutes les étapes de la conception du Retour du roi, en attendant une possible réédition « anthologique », comme le laisse si bien entendre Peter Jackson dans son introduction sur le premier disque de bonus. Un Peter Jackson qui semble d'ailleurs s'être créé son véritable petit « Jackson Ranch » à Wellington, dans le même style que celui dont dispose George Lucas en Californie, avec à présent sa société d'infographie (Weta Digital), une autre pour les maquettes, les accessoires et autres prothèses (Weta Workshop), ainsi que son petit studio de mixage son. Et si une émotion non dissimulée transpire au travers de tous les suppléments de cette édition, il apparaît aussi assez clairement qu'aujourd'hui Peter Jackson a su s'entourer de toute une véritable armada de personnes aussi timbrées (masochistes ?) que lui pour faire aboutir ses rêves les plus fous. Un nouvel Hollywood en Nouvelle-Zélande ? Pourquoi pas ! D'un autre côté, si c'est pour nous offrir des spectacles aussi époustouflants que la trilogie du Seigneur des anneaux, on ne va pas forcément s'en plaindre, non ? Vivement King Kong….

 

 

 

NB : Pour ceux qui désirent un peu de détente, n'hésitez pas à consulter notre news Best of qui compile quelques-unes des images les plus fortes de tous ces reportages entre rires, pleurs et détresse.

 

 

Compte tenu de la durée plus conséquente que ses deux « prédécesseurs » (4h12 contre 3h45), on pouvait craindre un fléchissement de la qualité de l'image pour la version longue de ce troisième et ultime volet du Seigneur des anneaux. Difficile en effet de maintenir un rendu vidéo aussi pointu avec trois pistes 5.1 (dont une DTS) et quatre commentaires audio. Même réparti sur deux disques, la surcharge guette….

 

 

 

Et pourtant, à l'arrivée, les appréhensions s'éclipsent bien vite pour laisser place aux images dont la beauté n'a d'égale que la précision. D'une propreté sans failles, le master employé a su être encodé avec une grande attention, en vue, une fois encore, d'éviter tous les pièges de la compression numérique. On a beau chercher dans toutes les séquences possibles et imaginables, rien ne vient trahir la formidable richesse visuelle du film. Depuis les blancs immaculés de Minas Tirith jusqu'aux plus sombres recoins du Mordor (la grotte dans laquelle se terre Arachne), en passant par les flots rougeoyants de la lave en fusion du mont du Destin, l'ensemble de la palette colorimétrique est restitué avec tout le contraste et toute la saturation nécessaire pour bien faire ressortir chaque élément de l'image.

 

 

À cela s'ajoute un encodage de très haute volée, sachant restituer avec une extrême précision toute cette diversité graphique. Ce n'était pourtant pas les occasions qui manquaient de voir débarquer quelques effets compressifs disgracieux : halos, rémanences et autres fourmillements. Entre les sur et sous-expositions photographiques, les surfaces lisses (salle du trône de Minas Tirith) et poreuses ou caillouteuses, les innombrables nuages de fumée soulevés par les affrontements, le soufre des terres désolées du Mordor, les vapeurs fantomatiques de l'armée des ombres ou encore les différents cadrages, allant de l'infiniment petit (gros plans sur l'anneau ou les visages en souffrance) à l'infiniment grand (plans larges sur des armés entières s'étendant à perte de vue), à aucun moment la compression ne fléchit. Non, il n'y a vraiment pas à dire, ce troisième volet du Seigneur des anneaux a eut droit à un traitement vidéo tout simplement royal.

 

 

 

Allez, juste histoire de pinailler un peu, on pourra tout juste dire qu'une fois encore le passage sur support DVD fait ressortir un peu plus qu'en salles les différents trucages numériques. Mais c'est là un bien maigre reproche en comparaison de la beauté que nous livrent les images de ce DVD.

 


Compte tenu de sa nature beaucoup plus guerroyante que ses deux « prédécesseurs », on pouvait s'attendre à du très grand spectacle sonore avec ce Retour du roi. Dire qu'à l'arrivée le résultat dépasse toutes nos espérances serait un doux euphémisme.

 

 

 

Dès le prologue du film, où le pouvoir diabolique de l'anneau s'exerce sur Sméagol, le ton est donné avec une utilisation puissante mais néanmoins intelligente et harmonieuse de toutes les possibilités acoustiques offertes par le 5.1 (remplissage progressif de toutes les voix, descente graduelle dans les basses fréquences), prouvant ainsi qu'il ne faudra pas attendre uniquement les scènes de batailles pour profiter pleinement d'une grande démonstration sonore. La suite n'est alors qu'une succession de confirmations de cette première richesse auditive qui sait à son tour rendre justice au formidable travail de création et de mixage sonore, tout comme l'encodage vidéo a su sublimer la diversité et la beauté des images.

 

 

Depuis le silence lourd et pesant d'une gigantesque araignée s'apprêtant à fondre sur sa proie (disque 2, chapitre 7, 15min), jusqu'à la furie destructrice des champs de batailles, depuis les envolées musicales lors de « l'allumage des feux de détresse » (disque 1, chap. 19, 1h 03min 15s) ou de la charge héroïque des hommes du Rohan (disque 2, chap. 10, 26min), jusqu'à la grâce des vocalisations lors des scènes de désolation, la richesse et la diversité de la bande-son sont une fois encore restituées avec la plus grande attention possible, offrant un spectacle acoustique aussi grandiose que celui des images.

 

 

 

Et si le rendu demeure inchangé en Dolby Digital lorsque l'on bascule de la VO à la VF (toutes deux mixées à 448Kb/s), à quelques minimes exceptions près (ex : disque 2, chap. 9, 22min 56s, où la voix caverneuse du Roi-Sorcier s'étend davantage sur les différents canaux en VO), le changement est plus marqué entre le Dolby Digital et le DTS (VF uniquement). À volume sonore égal (les deux pistes Dolby Digital ont une fois de plus été mixées à +4dB), la piste DTS (mi-débit) apporte quelques plus indéniables, comme se fut déjà le cas sur les deux précédents volets.

 

 

La différence ne se fait pas attendre bien longtemps puisque, dès le prologue une fois encore, la supériorité du DTS lors de l'emploi de la voix centrale arrière est indéniable. Bénéficiant d'un véritable canal dédié (DTS ES 6.1 Discrete oblige), le matriçage EX du Dolby Digital ne peut pas franchement rivaliser (les trois pistes sont flaguées) ; et lorsque le pouvoir de l'anneau puis la voix de Gollum s'étend sur ledit canal (disque 1, chap. 1, 4min 50s), sa présence se fait bel et bien sentir dans le cas du DTS, là où elle ne fait qu'effleurer cette partie du champ sonore dans le cas du Dolby Digital. Cette homogénéité trouve également sa place lors des nombreuses envolées orchestrées par Howard Shore (un exemple parmi tant d'autres : la charge des hommes du Rohan à nouveau, disque 2, chap. 10, 26min), où la musique emplit beaucoup plus harmonieusement et généreusement toutes les voix.

 

 

 

Même constat de supériorité lorsque les deux extrémités du spectre sonore sont mises à contribution. L'emploi des basses fréquences se fait avec davantage de pression acoustique, mais sans cette impression diffuse que procure le Dolby Digital (un exemple pris au hasard une fois encore : le Broyeur qui s'abat lourdement sur la porte fortifiée, disque 2, chap. 4, 11min 48s). Une constatation encore plus marquante lorsque le haut du spectre est abordé, comme par exemple lors du cri strident du Nazgûl à vous en percer les tympans à 55min 45s (disque 1, chap. 15), qui, dans le cas du DTS, s'étend parfaitement sur toutes les voix, tout en maintenant un très haut niveau de rendement, là où le Dolby Digital se tasse et « s'essouffle » une fois parvenu à « saturation ».

 

 

On se retrouve donc à l'arrivée avec une somme de petits plus en faveur du DTS qui magnifie encore davantage le spectacle offert. Mais quelle que soit la piste choisie (VO ou VF, DD ou DTS), le rendu sonore est de tout premier choix, et ce chapitre final du Seigneur des anneaux constitue à nouveau un véritable disque de démonstration.

 

 

 

 

Photos et captures : © MMIII New Line Productions, Inc. © MMIV New Line Home Entertainment, Inc. Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, les personnages, événements, objets et lieux y afférents sont des marques déposées de The Saul Zaentz Company d/b/a Tolkien Enterprises sous licence concédée à New Line Productions, Inc. Tous droits réservés.
© Propriété graphique 2004 METROPOLITAN FILMEXPORT. Adaptation : SEVEN SEPT

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