Army of two : Le Cartel du Diable

Laurent Pécha | 12 juillet 2013
Laurent Pécha | 12 juillet 2013

Tu es à la fois gamer et cinéphage (et accessoirement un peu bourrin)? Tu rentres du boulot et tu as besoin de passer tes nerfs sur quelque chose sans trop réfléchir à des questions morales et/ou existentielles ? Tu as toujours rêvé d'être plongé au cœur d'un blockbuster de Michael Bay ou Renny Harlin et tout faire péter? Tu es un adepte des fusillades à la John Woo, Walter Hill, George Pan Cosmatos ou encore Robert Rodriguez ? Tes héros préférés sont des John : Rambo, Matrix, McClane ? Alors ce jeu est fait pour toi et tous tes amis comme toi parce que vous allez pouvoir vous en donnez à cœur joie en Mode Coop en ligne !

L'intrigue est encore plus épurée que dans un scénario de Luc Besson : Alpha et Bravo, les deux barbouzes qui forment l'armée qui a donné son titre au jeu, se rendent au Mexique pour déclarer la guerre aux cartels et exterminer des narcotrafiquants tatoués et armés jusqu'aux dents tout en devisant à loisir avec beaucoup de finesse et d'intelligence dans les rares moments de répits qu'ils s'accordent entre deux éruptions de violence. En gros et en exagérant à peine, la campagne du Cartel du Diable c'est un peu comme la dernière heure de Hard Boiled (A toute épreuve, John Woo, 1992) étirée cette fois sur environ 7/8 heures de jeu (selon le talent de chacun).


Enfile ton casque et ton micro, branche ta console, lance le jeu, invite ton pote et c'est parti pour le remake de Delta Force in Tijuana avec Jason Statham et Vin Diesel dans les rôles titres. Enfin presque, parce qu'il va falloir d'abord se farcir et se dépatouiller avec le passage obligé de la séquence tuto et entraînement, rien de bien problématique normalement, sauf qu'ici il y a un système de couverture à intégrer et là bon courage ! Cela consiste à se mettre à couvert derrière des obstacles, tirer depuis cette position, se déplacer d'un point de couverture à un autre, quitter ce mode, etc. C'est tellement mal conçu et peu clair (même avec des indications à l'écran) qu'on a vite fait de s'arracher les cheveux et se retrouver à deux doigts de quitter le jeu et de l'éjecter dans la première corbeille qu'on trouve.


Mais passée cette épreuve du feu, devenu alors un Jedi de la couverture, ce qui va s'avérer fort utile plutôt que le passage en force face à des ennemis nombreux et qui n'ont de cesse de débarquer de tous les côtés pour vous noyer sous les tirs nourris et ininterrompus de leurs pétoires, le plaisir que l'on éprouve dans les différentes missions est réel, la palette des armes à utiliser et à personnaliser est riche et variée (on peut aussi personnaliser tenues, masques et tatouages) et les graphismes sont plutôt réussis. Certes, d'aucuns trouveront le jeu un peu trop facile en mode de difficulté normale mais certaines séquences s'avèrent néanmoins plus difficiles que d'autres, surtout si on veut aller trop vite en besogne. Il y en pour tous les goûts dans la répartition des rôles et des tâches entre Alpha et Bravo. Le sniper qui reste en retrait pour couvrir, le poids léger qui part en éclaireur, etc. Lorsqu'on veut en finir et faire abattre sur nos latinos moustachus les foudres de Zeus, il suffit d'attendre que sa petite jauge soit remplie pour déclencher le mode Overkill et nos deux héros de se transformer ainsi en Cavalier de l'Apocalypse à grands renforts de bullet time, indestructibilité et munitions illimitées.


Alors c'est vrai, c'est un peu répétitif, ça manque de variété et de finesse dans le gameplay, les dialogues sont passablement débiles et l'aventure ne constituera pas une des plus grandes expériences de jeu de notre vie, mais après tout ce n'est pas bien grave, tous les titres ne peuvent pas être des chefs d'œuvres et les réussites mineures sont tout autant bienvenues, il ne faut donc pas faire la fine bouche car on prendra suffisamment de plaisir en tirant sur tout ce qui bouge et en faisant exploser tout un tas de trucs pour en justifier l'achat.


The Mad Gamer

 

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