Festival des Antipodes 2012 : Jour 2

Louisa Amara | 20 octobre 2012
Louisa Amara | 20 octobre 2012

Après une courte nuit, je décide de zapper Red dog en compétition et sélection Antipodes junior. Je me dis que ce film avec Josh Lucas sur un chien qui tente de retrouver son maître ne devrait pas avoir de prix. C'est un pari, car le public a adoré (tout comme mon vénéré rédac chef qui avait vu le film en 2011 à Berlin et dont vous pouvez trouver la critique ici ou en fin de compte-rendu pour les fainéants qui ne veulent pas cliquer). Succès prévisible, puisqu'il s'agit du plus gros succès au box-office australien. Soit, s'il décroche le prix du public, je m'auto-flagellerai, preuve à l'appui (NDR/ on attend ça avec impatience et pour le coup, laisse donc Caterina manier le fouet). J'en profite donc pour finaliser mon compte-rendu et préparer mes questions pour les interviews qui m'attendent. J'ai rendez-vous avec le président du jury, Andrew Mason, producteur au nez fin, de Dark City et surtout la trilogie Matrix. Un homme passionné et passionnant, qui déborde de projets, partout dans le monde, et notamment en France avec Anne Fontaine et Christophe Gans. Interview complète à suivre ici même.

 

 

Après le déjeuner où j'ai retrouvé d'autres fans de Dan Sultan (le beau chanteur/acteur métis aborigène dont je vous parlais hier), j'enchaine avec The Orator, un film néo-zélandais de Tusi Tamasese tourné dans les îles Samoa. J'apprends donc encore quelque chose, moi qui associais les Samoa aux Etats Unis et à Dwayne « The Rock » Johnson, il semblerait que ce soit plus complexe que ça.

Le film permet de découvrir la langue, la culture et les paysages luxuriants des Samoa, mais c'est à peu près le seul intérêt. On s'ennuie ferme à contempler les visages impassibles de personnages assez taiseux, un comble pour un film qui s'appelle The Orator ! L'histoire est celle d'un homme de petite taille (un nain donc), qui tente de préserver la terre de ses ancêtres face à des villageois qui le méprisent à cause de sa taille. Traditions, honneur, courage sont au rendez-vous, mais la réalisation manque de rythme. Dommage.

 

 

Retour à l'hôtel des Lices, cadre enchanteur, pour interviewer l'équipe de Careless Love, le réalisateur, John Duigan, et sa délicieuse actrice Nammi Le. Le film sur le quotidien d'une escort girl est mon deuxième coup de cœur, et mérite un prix pour se faire connaitre des distributeurs. L'interview devient conversation tant ces artistes sont charmants, et je leur conseille vivement d'envoyer le film dans tous les festivals possibles. Dommage pour Cannes tant leur film est bien meilleur que Like someone in love de Kiarostami sur le même thème (je l'ai déjà dit, mais ça méritait d'être répété).

Petite pause et je retrouve la grande salle Renaissance, à nouveau remplie (quel succès cette année) pour Hook, line and sinker , film néo-zélandais de Andrea Bosshard et Shane Loader sur un quinqua atteint de dégénérescence maculaire. En gros, sa vue centrale ne fait que de baisser peu à peu mais il parvient encore à voir les contours. Cette maladie lui fait perdre son travail de chauffeur routier, et détruit peu à peu sa famille. Le film est maladroit, l'acteur principal malheureusement assez mauvais, j'ai trouvé le temps très long.

 

 

Je dois enchainer avec un autre film, Eternity, assez attendu puisqu'il est présenté en première mondiale, et qu'il s'agit d'un film de science fiction entre Tron et Existenz. Malheureusement, on est vendredi soir, les tropéziens sont venus en masse, et aucune place n'a été réservée aux journalistes. Nous sommes donc une dizaine à ne pas pouvoir rentrer. Et merde... En 3 ans de festivals des Antipodes, je n'avais jamais vu ça. Autant vous dire que ce genre de « fail » arrive très souvent à Cannes, on y est tous habitué, sauf les moguls comme François Clerc de Gaumont, Manuel Alduy de Canal +, ou les journalistes stars comme Christophe Carrière de l'Express (un peu de namedropping ne fait jamais de mal), mais ici à Saint Tropez, c'est une première !

Heureusement on me dit que je pourrai récupérer une copie DVD du film, ouf ! Je suis sauvée. Mon rédac chef adoré ne verra pas rouge. Je retrouve toute la petite équipe aux Moulins de Ramatuelle, et croyez moi, se faire guider au buffet par Caterina Murino, ça n'a pas de prix (NDR/ Louisa, on te l'a dit par tel, texto, mail mais on le redit ici : oui, on te déteste), pour tout le reste....

 


 

Rendez-vous demain pour une interview avec la James Bond girl et d'autres aventures...

 

 

Red dog vu de Berlin en 2011 par Laurent 

Basé sur une fameuse légende australienne, le film de Kriv Stenders met en vedette un drôle de chien. Un animal qui va toucher la vie de tous les habitants d'une petite communauté de mineurs et le récit sous forme de flash-back de nous raconter cette étonnante histoire d'amitié. Entre une cinégénie évidente - y a pas à dire, avec un minimum de bon goût, l'Australie permet d'offrir de sacrés beaux plans de ciné -, des gueules de cinéma particulièrement attachantes - y a bien une dizaine de rôles qui marquent l'esprit -, une construction narrative maligne qui gère bien le suspense, Red dog a de beaux atouts à faire valoir. Mais le meilleur reste cet incroyable chien, une tronche pas possible qu'on a envie d'adopter sur le champ. Un film touchant qui est le meilleur avocat pour le fameux adage « le chien est le meilleur ami de l'homme ». (3,5/5). 

 


 

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