Les américains ont fait leur marché à Cannes
Ce n'est un secret pour personne Cannes en sus de son célèbre Festival, est également un marché du film florissant, où toutes les sociétés et pays du monde viennent chaque année faire leurs emplettes. Comme d'habitude, ce sont les américains, et leur capacité financière à donner le la, que l'on observe avec le plus d'attention. Nos confrères du Hollywood Reporter ont ainsi révélé quels étaient à ce jour les deals les plus importants concernant des œuvres présentées dans les diverses sélections et compétitions. Les amateurs de Jeff Nichols se désoleront de savoir que le très apprécié Mud n'a pas encore trouvé de distributeur maison, tout comme Paperboy, malgré les efforts déployés par Nicole Kidman en énervée de la culotte sudiste.
En revanche, les frères Weinstein ont
fait savoir à coup de Tapis rouge et déclarations tonitruantes
qu'ils comptaient bien faire du très sympathique The Sapphires
le nouveau The Artist. Il leur aura d'ailleurs fallu
moins de ving-quatre heures pour ajouter au générique du film leur
logo en vue de sa projection, et s'imposer lors de la présentation
de ce dernier. Et oui, que voulez-vous, Harvey is the devil
boss.
Oscilloscope Laboratories s'est fendu pour sa part du Grand prix de la cuvée 2012, le Reality de Matteo Garrone. Sony Picture Classics a ouvert sa bourse pour acquérir No, film argentin avec Gael Garcia Bernal, qui a considérablement remué la Croisette avec sa relecture acide et humoristique des élections chiliennes de 1988. Quant à Ken Loach, le whisky lui sied visiblement à ravir, puisqu'il lui aura valu un prix du Jury pour La Part des Anges, acheté par Sundance Selects. Enfin, les frenchies de Renoir devraient connaître les joies d'une sortie américaine. Nulle doute que nos cousins d'outre-Atlantique se pâmeront devant la prestation de chair et de charme de Christa Theret. Elle ressemble un peu à une liste de concurrents à l'Oscar du meilleur film étranger cette liste non ? Ne manque plus que De Rouille et d'Os...