Hallucinations collectives 2012, programme
Compétition :
The Raid, de Gareth Evans (FILM d'OUVERTURE)
La madeleine de notre rédac chef se trouve être un film d'action survitaminé, démentiel et jusqu'au boutiste, qui confrontera une équipe d'intervention musclée avec d'affreux vilains pas beaux, le tout dans une barre d'immeuble. Action, baston, siège sauvage, cascades over the top et humour sont les ingrédients de ce cocktail détonnant.
Babycall, de Pal Sletaune
« Allo Bébé, ici Maman, » pourrait être la punchline de ce thriller angoissant et maîtrisé, qui aura divisé la team EL lors du festival de Gérardmer, mais mérite assurément le coup d'œil. Les lyonnais auraient tort de manquer cette occasion de prendre une grande rasade de Noomi Rapace avant l'impact Prometheus, troublante en mère courage au bord de la crise de nerfs.
Scabbard Samouraï, de Hitoshi Matsumoto
Un samouraï de pacotille a 30 jours et 30 tentatives pour dérider un shogun sur qui le sort s'acharne. Bienvenue dans les Contes des Mille et un Sabres.
Hell, de Tim Felhbaum
On ne présente plus la sympathique série B produite au pays par Tonton Emmerich. Dans un futur où le soleil, devenu brûlant, a réduit une grande partie de la surface du globe en cendres, un groupe d'humains esseulés tentent de survivre, aux U.V. comme à leurs congénères.
Kill List, de Ben Weatley
Sombre, torturé, paranoïaque, voici une œuvre noire et tendue qui n'en finit plus de faire le buzz. Découvrez donc les affres de Jay, tueur à gages à la conscience aussi propre que les toilettes d'un formule un lendemain de saint Patrick, dont les démons seront bientôt les vôtres.
Red State, de Kevin Smith
Cela fait bien longtemps que l'on s'impatiente de découvrir en territoire laïque le brûlot anti-extrémistes de Kevin Smith, auto-produit, auto-distribué, mais pas auto-détruit. On y apprendra que si le post-teenager moyen n'est pas exempt de défauts, ses aïeuls portés sur la dévotion fiévreuse le lui rendent bien...
The Theater Bizarre
On vous a déjà longuement parlé et dit du bien de ce film à sketch aussi riche que zarb (non il n'y a pas d'autres termes), où les énucléations expérimentales côtoient des crapauds sacrment bien gaulés, sous l'œil du maître Udo Kier.
The Divide, de Xavier Gens
Le réalisateur de Frontières et Hitman livre ici son « véritable premier film », et se sort plutôt habilement des pièges rebattus du huis clos apocalyptique, sans rechigner à nous servir la soupe de viscères inhérente à toute apocalypse qui se respecte.
MIDNIGHT MOVIE :
The Incident, de Alexandre Courtès
Si vous ne l'avez pas vu à Gérardmer, on ne saurait trop vous recommander cet inclassable trip horrifique? Aussi maladroit qu'enthousiasmant, le film a emporté notre adhésion à force d'inventivité et de trouvailles ahurissantes. De l'importance de ne jamais sortir sans sa camisole, surtout quand on est cuistot chez les fous, une panne de courant est si vite arrivée...
Detention, de Joseph Kahn (FILM DE CLÔTURE)
Il était une fois un metteur en scène complètement barré, qui après avoir été broyé par un Torque contrôlé par des exécutifs au goût douteux, décida de recracher méthodiquement toutes les couleuvres ingurgitées. En résulte un teen movie trash, taré, et jamais timoré. Une des sensations du PIFFF 2011.
À noter la présence de rétrospectives d'ores et déjà alléchantes, consacrées à Philip K. Dick, Richard Stanley, et la Belgique interdite.