Top 10 des meilleures scènes du TIFF 2011

Laurent Pécha | 22 septembre 2011
Laurent Pécha | 22 septembre 2011

Au TIFF 2011, le festival de Toronto, on en a vu des films, des bons et des moins bons. A l'heure du bilan, on revient sur 10 séquences qui nous ont marquées. 10 scènes qu'on n'est pas prêt d'oublier.

 

Branlotage de poulet par Matthew McConaughey et Gina Gershon

Le film. Dans Killer Joe de William Friedkin, Chris (Emile Hirsch), sa soeur Dottie (Juno Temple), leur père Ansel (Thomas Haden Church) et leur belle-mère Sharla (Gina Gershon) engagent un tueur professionnel nommé Joe (Matthew McConaughey) pour éliminer leur mère et toucher l'assurance.

La scène. A genou, Gina Gershon simule une fellation à Matthew McConaughey avec un manchon de poulet. Elle est en larmes, il est en transe et William Friedkin offre un grand moment de folie dont on parlera encore longtemps. On comprend sans mal qu'à l'époque, l'actrice avait refusé la pièce de théâtre de Tracy Letts pour ne pas avoir à répéter cette scène plusieurs soirs de suite.

 

 

Le monologue de la dernière chance

Le film. Dans You're Next d'Adam Wingard, une famille bourgeoise réunit dans le château familial est pris pour cible par des hommes masqués qui les tue un par un. Et de la façon la plus gore possible.

La scène. Après qu'à peu près tout le monde ait passé l'arme à gauche dans des conditions - plus ou moins - horribles, Crispian (AJ Bowen) tente de sauver sa peau par tous les moyens possibles. "Chérie, je voulais t'en parler...", "Tu sais, peut-être qu'on pourrait aller à Paris...", "Peut-être une promesse de fianciailles ?" dit-il à celle qui veut l'occire brutalement. Le point d'orgue d'une parodie de slasher pas si fauché, ni si mauvaise que ça. A mourir de rire.

 

 

 

Brad Pitt et Jonah Hill achète un joueur de base-ball

Le film. Dans Le Stratège de Bennett Miller, Billy Bean (Brad Pitt) est le directeur général d'une équipe de base-ball fauché qui tente une idée révolutionnaire pour redresser la barre : appliquer les théories mathématiques de Peter Brand (Jonah Hill).

La scène. En manager à la réplique qui tue, Brad décroche le combiné et embobine ses collègues pour négocier des joueurs comme on négocie les tapis dans le sentier. Avec Jona Hill en apprenti tchatcheur, ces quelques minutes deviennent un sommet de ping-pong verbal libérateur. Si les acteurs sont bons, il faut remercier le scénariste Aaron Sorkin pour des dialogues ciselés comme rarement.

 

 

 

L'ellipse d'ouverture dans Friends with a kids

Le film. Dans Friends with kids de Jennifer Westfeld, Jason (), deux potes de longues dates, décident d'avoir un enfant ensemble pour ne plus avoir l'air en retard vis-à-vis de leurs amis en couple.

La scène. Réunis autour d'une table d'un chic restaurant new yorkais, les deux copains et leurs amis en couple ont l'air d'être de glorieux trentenaires au sommet du monde. Quatre ans plus tard, les binômes ont des enfants et ont l'air d'être au bord du suicide : Jon Hamm a les cernes d'un zombie, Kristen Wiig est moins glamour que jamais, Maya Rudolph crie à en perdre haleine et Chris O'Dowd a à peine le temps d'aller aux toilettes. Ok, ça ne vaut pas celle de 2001, l'Odyssée de l'espace mais c'est drôle. Comme le reste du film, d'ailleurs.

 

 

 

 L'accident de voiture dans Burning Man

Le film. Dans Burning Man de Jonathan Teplitzky, Tom (Matthew Goode) est un veuf éploré qui tente d'élever son petit garçon et faire le deuil de sa femme en couchant avec tous les petits culs qui passent.

La scène. Alors qu'il coure à droite et à gauche, Tom a un accident de voiture avec sa coccinelle. Teplitsky film les multiples tonneaux de l'intérieur. Oui, c'est pour symboliser le tourment intérieur de son personnage (le tourbillon de la vie, et tout, et tout...). Oui, c'est un peu facile et emprunté à Les Choses de la vie de Claude Sautet. Mais oui, ça reste quand même impressionnant d'un point de vue esthétique.

 

 

 

Partie de jambes en l'air en plan circulaire

Le film. Dans Take this waltz de Sarah Polley, Margot (Michelle Williams) est mariée à Lou (Seth Rogen) mais est très attirée par son voisin, Daniel (Luke Kirby). Succombera t-elle à la tentation ?

La scène. Sur la musique de Leonard Cohen qui donne aussi le titre à son film, Sarah Polley se lance dans un (faux) plan séquence circulaire pour montrer l'évolution de la relation de ses deux amants. De l'amour passionné à la complicité devant la télévision en passant par le triolisme (fille et garçon). Aussi beau techniquement que bêtement cliché.

 

 

 

Les artistes es beurre prennent la parole

Le film. Dans Butter de Jim Field Smith, tout tourne autour des sculptures de beurre. Et Laura (Jennifer Garner) est bien décidée à remporter le trophée du comté. Même si pour cela, il faut battre par tous les moyens une jeune orpheline black.

 La scène. Quatre concurrentes aussi différentes l'une de l'autre. Quatre sculptures à leur image. Et surtout quatre discours hilarants pour tenter de convaincre le jury de voter pour elles. La palme revenant à Olivia Wilde, strip-teaseuse de son état, qui vient déguisée en jeune fille catho de bonne famille.

 

 

Seth Rogen ou l'art de dégager une meuf manu militari

Le film. Dans 50/50 de Jonathan Levine, Adam (Joseph Gordon-Levitt) apprend qu'il a un cancer avec 50% de chances de s'en sortir. Heureusement, il peut compter sur la présence affective de son meilleur pote, Kyle (Seth Rogen).

La scène. Seth Rogen prend en flagrant délit de tromperie Bryce Dallas Howard qui joue la petite amie de Gordon-Levitt. Trop content de coincer une fille qu'il n'a jamais aimé, il l'expose à son pote avec photo à l'appui et ne se prive pas pour lui dire ses quatre vérités avant de la foutre à la porte. Tonnerre d'applaudissements dans la salle. Rogen ou l'ami qu'on aimerait tous avoir !

 

 

 

Emmerich ou l'art d'introduire une histoire

Le film. Dans Anonymous de Roland Emmerich, on se demande si Shakespeare a bien été l'auteur de ses pièces.

La scène. Roland Emmerich a toujours su parfaitement introduire ses histoires souvent de fin du monde. Là, avant de partir dans le Londres de la reine Elizabeth I, il nous invite à une représentation théâtrale où Derek Jacobi, seul sur scène, évoque avec un ton solennel ce qui pourrait être la plus grande supercherie de l'Histoire de la littérature. A l'image des affiches du film (Is Shakespeare a fraud ?), on est tout de suite au cœur du récit. Pour ne plus jamais en sortir !

 

 

 

Le retour de la castagne

Le film. Dans Goon de Michael Dowse, Doug Glatt (Seann William Scott) est un redoutable joueur de hockey...lorsqu'il s'agit d'utiliser ses poings. Arrivera t-il avec ses seuls attributs physiques à redonner de l'élan à une équipe en perdition ?

La scène. Attendu depuis le début du film, le combat entre Seann William Scott et Liev Schreiber qui joue le bad guy de l'histoire, répond à nos désirs de voir deux brutes se rendre coup pour coup. Pour castagner sévère, ça castagne et le sang gicle avec au passage un arrachage de dent spectaculaire.  

 

 

 

 

 

 

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