Toronto 2011 : Jours 7,8 et 9

Laurent Pécha | 19 septembre 2011
Laurent Pécha | 19 septembre 2011

Et voilà, le TIFF, c'est fini. C'est avec un grand pincement au cœur que nous avons abandonné notre si luxueuse chambre d'auberge de jeunesse, celle que tout le monde nous enviait ici pour revenir dans la grisaille parisienne. Dans nos deux prochains articles, nous évoquerons les scènes qui nous ont marquées durant le festival ainsi que les dix choses que l'on a appris durant ce séjour passé à bouffer de la pellicule (40 films découverts, de nombreux tapis rouges et quelques interviews). En attendant, voici nos avis sur les films non encore évoqués dans les précédents compte-rendus.

 

La France peut regarder l'Espagne et ses films de fantômes dans les yeux

Cocorico lance t-on à la fin de la projection de Livide. Les petits gars de A l'intérieur, bande horrifique radicale dans le gore mais encore bien maladroite, ont monté leurs ambitions de plusieurs crans et sont parvenus à tenir le choc en élevant leur manière de raconter une histoire. Invoquant les fantômes d'Argento et de la Hammer pour ne citer que les références les plus évidentes, les deux cinéastes marchent sur les traces prestigieuses de James Wan qui avec Dead silence et Incidious les a précédé dans l'horreur qui fait peur avec classe. Cette histoire d'une bande de trois jeunes venue trouver un trésor mystérieux dans un manoir presque abandonné où la seule occupante des lieux est une vieille mamie plongée depuis des années dans le coma, offre l'unité de lieu et de temps idéal pour faire monter la tension. Le réveil de la maitresse de maison va permettre de jouer avec nos nerfs de manière redoutable sans pourtant oublier de jouer la carte du gore explicite lorsque l'occasion se présente. Faisant totalement oublier un budget restreint au point de proposer une direction artistique impressionnante (la maison est un personnage à part entière), Livide marque la consécration d'un duo qui a des choses à dire et montrer et qui le fait bien. En France, dans le genre, ça ne court pas les rues ! (4/5)

 



Clive Owen est espagnol

Mince, le méchant journaliste a levé le voile sur le twist de Intruders. A sa décharge, il faut n'avoir aucun film pour ne pas le deviner et puis si cela en permet d'en dégouter plus d'un de voir le film du réal archi surestimé de Intacto et 28 semaines plus tard. Car, Intruders, c'est du mega lourd dans le n'importe quoi bien torché techniquement. Ah ça pour proposer de la belle photo, des effets sonores appuyés et un cadre soignée, le père Juan Carlos Fresnadillo est bien là. Pour nous raconter une histoire où cauchemar flirtant avec le fantastique et mystérieux boogeyman se mélangent à deux endroits différents (Espagne et Angleterre) pour effrayer de jeunes enfants, y a en revanche plus personne tant ceci est fait avec une lourdeur démoniaque. Armé du twist le plus débile vu sur un écran de ciné depuis des siècles, Intruders démontre surtout que Clive Owen et Carice Van Houten ont les pires agents du monde. (0,5/5)

 

 


 

 

Sarah Polley invente le film romantique qui donne envie d'être célibataire

Précédé d'une réputation des plus flatteuses, Take this waltz  nous a laissé sur le carreau. C'est le moins que l'on puisse dire devant cet ampoulé film faussement indé qui plonge dans tous les pièges possibles. A commencer par celui d'offrir une vision des désirs féminins qui pourrait faire croire à une misogynie notoire si ce n'était pas une femme derrière la caméra. Car, oui, c'est bien connu qu'une femme s'épanouira plus avec un mec qui lui propose des threesomes qu'avec un autre attentionné qui lui fait la cuisine. Ah l'éternel dilemme féminin entre l'aile ou la cuisse ! La réalisatrice ne nous épargne aucun des passages obligés de cette histoire du trio classique du mari, la femme et son (futur) amant. Et elle a beau se la jouer cinéma d'auteur européen avec sa nudité frontale naturaliste (Michelle Williams et ses amies nues sous la douche de la piscine), ses séquences maniérées (le ridicule plan séquence circulaire sur fond de Take this waltz de. Leonard Cohen pour montrer les joies puis les habitudes du couple), son Take this waltz ne réussit qu'à nous ennuyer profondément tout en suggérant que la vie de célibataire a sacrément du bon. Merci Sarah ! (1,5/5)

 



Besson fait son devoir de mémoire

C'était l'un des films les plus attendus du TIFF tant l'association Besson-Aung San Suu Kyi avait de quoi intriguer. Si l'on se rappelle la manière dont l'auteur de Nikita avait traité une autre femme ayant marqué l'Histoire avec Jeanne d'Arc, il y avait de quoi frémir devant The Lady. Surprise, on retrouve ici un Besson nettement plus appliqué que par le passé. Il s'efface devant l'incroyable histoire d'amour entre Suu Kyi et son mari, une tragédie dans la droite lignée des plus belles du répertoire classique. Certes, le résultat ne dépasse jamais vraiment le beau livre d'images mais The Lady atteint son but de faire passer l'émotion notamment grâce à la performance habitée de Michelle Yeoh et surtout David Thewlis, plus d'une fois bouleversant en mari dévoué à sa femme, leader d'un pays qui a tant besoin d'elle. (3/5)

 


 

Du beurre, Jennifer Garner et Olivia Wilde : Miam, miam !

Sans doute la comédie la plus drôle vue au TIFF cette année, Butter nous rappelle au bon souvenir de Belles à mourir avec Kirsten Dunst et Denise Richards. Les concours de beauté ont ici laissé place aux concours de sculpture de beurre mais l'ironie et le mordant de cette société provinciale répondent toujours présent. Proposant une palette de personnages hauts en couleurs à commencer par Jennifer Garner, prête à tous les coups bas pour garder le trophée de meilleur sculpteur sur beurre du comté détenu jusqu'à présent par son mari et ce jusqu'à vouloir écraser sa seule concurrente, une jeune orpheline afro-américaine, Butter multiplie les situations excentriques avec une dose d'ironie désopilante. Plus la compétition se fait rude et plus les rires sont de la partie. Joué avec une délectation de tous les instants par un casting attrayant (on n'a pas vu Garner aussi bonne depuis...toujours ?), le film de Jim Field Smith n'oublie pas qu'une bonne comédie passe aussi et surtout par des seconds rôles parfaitement bien écrits et caractérisés. A ce titre, les performances de Hugh Jackman en ex-beau du lycée devenu vendeur de voiture, et surtout Olivia Wilde, en strip-teaseuse badass obsédée par l'idée d'empêcher Garner de gagner, sont absolument irrésistibles. (3,5/5).

 


 

Un DTV pour le duo Schumacher-Cage

Depuis 8mm, Joel Schumacher et Nicolas Cage n'avaient plus collaboré ensemble (qui a dit tant mieux ?). Dans Tresspass, ils invitent une actrice oscarisée à se joindre à eux (Nicole Kidman) dans un récit pour le moins archi-rebattu. A savoir le film de prise d'otages ici sur fond de crise du couple vedette. Nicolas et Nicole ne s'aiment plus trop, lui travaille sans cesse et elle semble avoir un faible pour l'installateur d'alarme (les filles la comprendront puisqu'il s'agit de Cam Gigidet). L'intrusion d'une bande de kidnappeurs dans leur maison de riches va alors leur servir de catharsis. Avec une telle thématique bien lourde, un festival de rebondissements et dialogues prévisibles (« tu vas l'ouvrir ton coffre ou je te coupe la main ». « Je l'ouvre que si tu laisses partir ma fille », etc), Tresspass n'a qu'une seule chance d'être sauvé : jouer la carte de la subtilité. Avec Schumacher derrière la caméra et Cage devant, inutile d'espérer un miracle. Ennuyeux au possible, surjoué de partout (à croire que l'ensemble du casting s'est lancé un pari de celui qui en ferait le plus), Tresspass mérite bien son sort de DTV au cinéma, une première pour le trio. Pas de bol pour la France, Cage a toujours la côte chez nos distributeurs, il suffit de voir son score proche du million pour Le dernier des templiers. (2/5)

 


 

La rom-com du festival

Il est plaisant à intervalles réguliers de se faire une bonne comédie romantique pour se mettre un peu de baume au cœur et retrouver l'allant  pour s'engouffrer dans de nouvelles aventures cinématographiques hautement plus essentielles. Friends with kids est arrivé à point nommé au cœur de notre séjour canadien. Loin de surfer sur la comédie US actuelle plus axée sur le trash, le premier film de l'actrice, Jennifer Westfeldt rappelle, en mode mineur, les grandes heures de Quand Harry rencontre Sally. Il y a une vraie tendresse et élégance à évoquer ces meilleurs amis, effrayés par ce que sont devenus leurs amis avec l'arrivée d'enfants, et qui décident d'avoir un bébé ensemble sans pour autant devenir un couple. Souvent très juste dans l'étude comportementale, au point que bon nombre s'y retrouveront sans souci, Friends with kids déroule un récit parfaitement huilé et fait la part belle à ses comédiens (Megan Fox montrant d'ailleurs bien, si besoin, que Bay a fait une grossière erreur de la jarter de Transformers 3). Les fans de Mes meilleures amies seront d'ailleurs ravis de retrouver la quasi intégralité du casting phare de la comédie populaire de l'année 2011. A tel point d'ailleurs que le film aurait gagné à s'attarder plus sur la vie des autres couples, moins prévisible que celui qui intéresse avant tout la réalisatrice. (3/5).

 

 


 

Ellroy n'est pas fait pour le cinéma

Précédé d'une solide réputation et encensé par bon nombre de confrères étrangers, Rampart est un film incroyablement frustrant. Ecrit pour le  cinéma par James Ellroy et le cinéaste, Oren Moverman (auteur du touchant, The Messenger découvert à Deauville en 2010), ce film policier suit la descente aux enfers d'un flic pourri de Los Angeles. Un cas d'école pour l'auteur du Dahlia noir qui en a fait un de ses thèmes de prédilections au fil de son impressionnante carrière. Mais ce qu'il arrive à magistralement faire dans ses romans, Ellroy ne parvient décidemment pas à le reproduire au cinéma. En atteste les échecs (relatifs) de Dark blue et Au bout de la nuit. C'est d'autant plus dommage ici que Woody Harrelson est absolument monstrueux et porte littéralement le film sur ses larges épaules. Un grand rôle à ranger à côté de celui qu'il interprétait dans Tueurs nés. Seulement Moverman n'a pas compris que la puissance des situations et l'implication de ses comédiens (une ribambelle de grands noms venus parfois faire juste une remarquée apparition comme Sigourney Weaver ou Steve Buscemi) suffisaient. Le monsieur n'a de cesse d'en rajouter avec une mise en scène stylisée à outrance qui gâche plus d'une fois l'émotion des séquences. Aussi rageant que le fait que le duo a décidé de ne jamais conclure la moindre intrigue amorcée, abandonnant tour à tour chaque personnage et de nous laisser avec une terrible frustration. Celle d'être passé à côté d'un p...de grand film ! (3/5).

 

 

Malick, petit joueur

Quand on évoque les cinéastes qui se font rares, Terrence Malick, depuis que Kubrick nous a quittés, vient instantanément à l'esprit. Mais que dire de Whit Stillman ? Whit qui ? C'est sûr que le réalisateur new-yorkais n'a jusqu'ici pas laissé une trace intarissable dans notre inconscient cinéphilique. Mais son Derniers jours du disco a au fil du temps pris de la valeur (affective). On attendait donc depuis 1998 (enfin attendre est un grand mot) ce que le cinéaste allait nous proposer. Pas grand-chose puisque Damsels in distress ne risque pas de marquer le cinéma comme l'ont fait ces illustres collègues précités lorsqu'ils revenaient aux affaires. Mais là n'est pas le propos pour Stillman qui, comme une sorte de Todd Solondz romantique, cherche avant tout à offrir une radiographie mordante d'une jeunesse universitaire en quête de repères.  Il suit, avec un humour acerbe et corrosif, les tribulations d'un groupe de jeunes filles de bonne famille bien décidé à aider son prochain dans leurs activités extra-universitaires (l'hilarant club anti-suicide où elles préconisent leçon de claquettes, donuts gratuits et bonne hygiène pour éviter tout acte irréparable). Parfaitement incarné par des actrices maniant l'ironie avec délectation, Greta Gerwig en tête et proposant des dialogues savoureusement écrits, Damsels in distress fait partie de ces petits films qui peuvent obtenir un statut culte pour certains spectateurs. Peut être vous ? (3/5).

 

 

Les « high school reunion movies », l'autre western des USA

Les ricains, le western, ils maîtrisent grave ! Mais y a pas que ça, il y aussi le « high school reunion movie », un truc qui n'existe pas, par exemple en France, puisque cela n'a jamais été à la mode chez nous de se retrouver 10 ans après avoir quitté le lycée pour savoir ce que l'on est devenu. Mais de l'autre côté de l'Atlantique, c'est une institution comme le bal de fin d'année. Alors, Hollywood revient souvent sur le sujet avec à l'occasion la possibilité d'exhiber une kyrielle d'acteurs plus ou moins connus. C'est le cas avec ce Ten year  où l'on retrouve entre autres, Justin Long, Channing Tantum (et sa petite amie dans le film et femme dans la vie, Jenna Dewan-Tantum), Rosario « épouse-moi » Dawson ; Kate Mara ou encore Chris Pratt ou Max Minghella. L'histoire, on la connaît avec les retrouvailles plus ou moins heureuses d'une bande de potes qui s'est plus ou moins perdue de vue. Il y a donc au programme d'une longue nuit de débauche les joies, les regrets, les désirs non assouvis et les espoirs renaissants et l'occasion pour la troupe de comédiens de jouer leur partition avec une vraie bonne humeur communicative (et ce même si de leurs propres aveux sur scène lors de la projection du film, peu ont goûté à leur propre « reunion »). Et tant pis si le schéma narratif est prévisible et que l'on sait que trop bien comment toutes ces trajectoires émotionnelles vont finir. (3/5)

 


 

Largo Winch passe une sale nuit

Présenté à la Midnight madness, Nuit blanche avait son titre prédestiné pour un tel événement. Dire que le film a su maintenir plus qu'éveillé son public, est un doux euphémisme. Mené tambour battant par un Frédéric Jardin, très inspiré et jamais brouillon avec une caméra (en l'occurrence un  appareil photo HD) pourtant au plus près des comédiens, Nuit blanche plonge l'interprète de Largo Winch, Tomer Sisley, dans une nuit sans fin où il devra récupérer son fils aux mains de dangereux trafiquants désireux de retrouver leur argent détourné. Dans la droite lignée du cinéma français actuel qui propose du thriller émotionnel musclé (A bout portant et La Proie), Nuit blanche redouble d'efficacité dans ses très nombreuses séquences d'action sans pourtant autant perdre l'émouvant fil narratif d'un couple père-enfant distant qui se rapproche dans le tumulte. Un joli tour de force ! (3,5/5).

 

 

 

Une route apocalyptique

Aller voir en Midnight madness, un film apocalyptique par le réalisateur de Highlander Endgame, ça ressemble à un sacerdoce de journaliste. Mais bon, la peur de rater le nouveau The Raid (le trauma de ce festival pour ceux qui n'auraient pas encore compris), fait faire les choses les plus irrationnelles. 90 minutes plus tard, on n'est pas mécontent d'avoir tenté le diable tant The Day offre de sérieuses qualités à commencer par un look et une atmosphère prenants. Avec son image désaturée, son ambiance pesante et désespérée, le film de Doug Aarniokoski impose un univers de fin du monde classique mais efficace. Et il fait la différence grâces à des personnages borderline et hautement sacrifiables au point de rendre surprenante cette lutte pour la survie. Dans le périmètre confiné d'une ferme abandonnée et assiégée par une meute sanguinaire, The Day instaure son récit de film de siège avec une réelle dextérité. Dommage que les nombreux éclats de sang en numérique viennent considérablement gâcher la fête et qu'une caméra brouillonne occulte parfois l'impact des combats. (3/5).

 

 

 

Réal de Blair Witch cherche carrière

Plus de 10 ans ont passé et le binôme derrière le succès phénoménal du Projet Blair Witch, cherche encore séparément à retrouver en vain la recette magique. A Gérardmer, cette année, Daniel Myrick nous avait prouvé avec Ultime patrol, qu'il était loin du compte. Son ancien partenaire de jeu, Edouardo Sanchez, vient le rejoindre avec Lovely Molly. Plus malin que son compère, Sanchez tente de retrouver ce qui avait la force de leur hit et c'est ainsi que son film démarre par la confession vidéo de son héroïne prête à se trancher la gorge face caméra. Le récit va nous proposer de savoir comment la jeune femme en est arrivée à ce point de non retour et le réalisateur d'utiliser plus d'une fois le prisme de la caméra amateur pour tenter de faire peur. Peine perdue tant son histoire de possession démoniaque s'avère profondément ennuyeuse. Incapable de créer de l'empathie pour sa Molly (malgré une interprétation solide de Gretchen Lodge), Sanchez perd très vite son spectateur et il a beau tenter de muscler son récit dans le dernier tiers à grands coups d'effets faciles, il n'arrive pas à empêcher Lovely Molly de finir sa course là où son comparse a échoué : le gigantesque univers du DTV horrifique à la petite semaine. (2/5)

 

 

 

Comédie aigre-douce US inoffensive

Après Cyrus, les frères Duplass confirment qu'ils savent réunir une belle brochette de comédiens pour aboutir à une comédie tragi-comique dans l'air du temps mais totalement périssable. C'est simple, quelques heures après la fin de la projection, on ne s'en rappelle plus. Alors, on se dépêche d'écrire ces lignes pour signaler qu'est réel le plaisir de voir évoluer Jason Segel voyant en Signes, le film de Shyamalan, un moteur de son existence, Ed Helms en mari immature prêt à tout pour récupérer la femme qu'il aime ou encore Susan Sarandon, leur mère célib draguée par un mystérieux collègue de bureau. Mais le ton faussement léger utilisé par les deux frangins, des péripéties guère palpitantes et une morale bien pensante pénalisent le petit effet qu'aurait pu faire Jeff, who lives at home. (2,5/5).

 

 

 

Le plus cher des films taïwanais

Annoncé à 25 millions de dollars de budget, ce qui en fait la production la plus coûteuse en provenance de Taïwan, Warriors of the rainbow : Seediq Bale est une ambitieuse page sombre de l'Histoire de l'île de Taïwan et ses habitants. On y évoque le combat disproportionné entre les indigènes de l'île, les Seediq et l'envahisseur japonais qui fut les maitres de l'île jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Prenant son temps (150 minutes même si le montage intégral visible à Taïwan fait 270 minutes), Warriors of the rainbow : Seediq Bale n'échappe pas à de grosses maladresses notamment dans la caractérisation des personnages. Mais lorsque les combats s'engagent, on comprend mieux pourquoi certains évoquaient Le Dernier des mohicans et Braveheart pour situer la puissance visuelle du film. Plus d'une fois épique, les affrontements sont montrés avec une vraie crudité et un sens épique que l'abus de sang numérique et des effets spéciaux brouillons ne viennent pas trop perturber. (3/5)

 

 

 

Wikipédia est ton ami

Clôturer son festival sur Winnie, c'est un peu un crève cœur tant le film est sans doute le truc le plus insipide vu à Toronto. Au mieux téléfilm faiblard, Winnie tente en vain de dresser le portrait de la première femme de Nelson Mandela, celle qui fut appelée la mère de la nation et dont les ambitions politiques tournèrent courts suite à des choix dramatiques (sa responsabilité fut engager dans l'assassinat d'un jeune activiste). On en apprend plus en surfant sur wikipédia que durant ces 100 minutes mal jouées et filmées sans parler de l'absence d'un quelconque angle au personnage titre. Bonne nouvelle, y a presque aucune chance de voir cette minable biopic débarquer sur un écran de cinéma. Cerise sur le gateau, Jennifer Hudson pousse la gueulante dans le générique de fin, histoire de nous donner encore plus envie de sortir rapidement de la salle... (1/5)

 



This is the end ! A l'heure du bilan, il faut reconnaître qu'on a du mal à assimiler le fonctionnement bien particulier du festival nous faisant rater par exemple le spectaculaire, The Raid, qui a remporté, sans aucune surprise, le prix du public de la Midnight Madness. Mais, petit à petit, on a pris le rythme d'un festival pas comme les autres, à la générosité débordante à l'image de ses plus de 400 films projetés durant 10 jours. Au point de regretter que le temps ait passé si vite et que nous n'ayons pu finalement que voir à peine plus de 10% de ce qu'il était possible de découvrir. Mais comme le dit si bien Arnold : We'll be back !  

 

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