Cannes 2011 : La Sélection

Laurent Pécha | 14 avril 2011
Laurent Pécha | 14 avril 2011

La Sélection officielle et les Jurys du 64e Festival de Cannes viennent d'être annoncés ce jeudi 14 avril au cours de la conférence de presse tenue par Gilles Jacob et Thierry Frémaux au Grand Hôtel, à Paris.

Voici ce que nous réserve cette 64ème édition du plus prestigieux des festivals de cinéma. Pour cela,  Gilles Jacob, Thierry Frémaux et leur équipe ont du batailler pour trouver leur bonheur : 1715 films ont été soumis cette année au comité de sélection. Au final, ce n'est pas moins de 49 films qui ont été sélectionnés représentant 33 pays. Il n'y a jamais eu autant de nationalités présentes et de femmes réalisatrices (4) en compétition. La Compétition officielle regroupe 19 films, soit autant que celle d'Un certain regard.

Le film d'ouverture sera donc bien le nouveau Woody Allen, Minuit à Paris avec sa "star médiatique", Carla Bruni-Sarkozy.

 


Compétition

 

La Piel que habito de Pedro Almodovar (2h)

Souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (2h02)

The Tree of life de Terrence Malick (2h18)

Melancholia de Lars von Trier (2h10)

La Source des femmes de Radu Mihaileanu (2h15)

Polisse de Maïwenn (2h14)

This must be the place de Paelo Sorrentino (1h58)

Drive de Nicolas Winding Refn (1h35)

We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay (1h50)

Habemus Papam de Nanni Moretti (1h42)

Ichemei de Takashi Miike (2h06)

Sleeping beauty de Julia Leigh(1h44)

Le Havre de Aki Kaurismäki (1h43)

Le gamin au vélo de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne (1h27)

Once upon a time in Anapolia de Nuri Bilge Ceylan (2h30)

Pater d'Alain Cavalier (1h45)

Footnote de Joseph Cedar (1h45)

Michael de Markus Schleinzer (1h34)

Henezu no tsuki de Naomi Kawase (1h31)

 

Un peu comme à la coupe du monde, si tout le monde est invité, les finalistes sont souvent les mêmes... À noter cependant que plusieurs habitués pourraient bien nous surprendre. Alain Cavalier notamment (qui avait obtenu en 1986 le Prix du jury pour Thérèse), qui revient avec Pater, dont Thierry Frémaux a d'ores et déjà annoncé qu'il devrait faire débat, tant la chose serait surprenante et folle. Malick également, qui, s'il n'en est pas à sa première sélection, tourne assez peu pour que chacune de ses oeuvres soit un évènement en soi. La présence de Naomi Kawase, dont personne n'attendait la venue est une jolie surprise. Enfin, si Almodovar a depuis longtemps ses quartiers à Cannes, on brûle d'impatience de voir La Piel que habito, ou la vengeance d'un chirurgien plastique dont la fille a été violée.

La sélection ne fait pas la part belle qu'aux habitués. En effet, personne n'aurait misé sur Takashi Miike, le cinéaste fou, qui présentera Hara-kiri : death of a samurai. La croisette fera également honneur à Nicolas Winding Refn, réalisateur du stratosphérique Guerrier silencieux, dont le Drive, pur film de genre sur un cascadeur / braqueur, devrait donner des frissons aux festivaliers. À noter également la présence de Maïwenn avec Polisse, qu'on n'attendait pas non plus.

 

 

Hors compétition

 

Pirates des caraïbes 4: La fontaine de jouvence de Rob Marshall (2h20)

La Conquête de Xavier Durringer (1h45)

The Artist de Michel Hazanavicius (1h40)

Le Complexe du castor de Jodie Foster (1h40)

Thierry Frémaux a assuré avec malice que l'Élysée n'avait absolument pas fait pression pour que La Conquête soit présent. On imagine bien que l'exécutif français doit un peu s'étrangler à l'idée de voir honoré un portrait qui se veut au vitriol de l'actuel président, à quelques mois de sa campagne en vue d'une réélection.The Artist de Hazanavicius est également des plus attendus après le triomphe de ses deux OSS. Le strass et les pailettes devraient être au rendez-vous avec Johnny Depp, Jodie Foster ou encore Mel Gibson, qui présenteront respectivement le nouveau Pirate des Caraïbes et Le Complexe du Castor

 

Un certain regard

 

Restless de Gus Van Sant (1h31

The Hunter de Bakur Bakuradze (1h50)

Halt auf freier Strecke de  Andreas Dresen (1h35)

Hors Satan de Bruno Dumont (1h50)

Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin (1h41)

Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian (1h30)

Skoonheid de Oliver Hermanus (1h39)

The day he arrives de Hong Sangsoo (1h19)

Bonsái (Bonsaï) de Cristián Jiménez (1h42)

Tatsumi de Eric Khoo (1h34)

Arirang de Kim Ki-duk (1h40)

Et maintenant on va où ? de Nadine Labaki (1h50)

Loverboy de Catalin Mitulescu (1h35)

Yellow Sea de Na Hong-jin (2h20)

Miss Bala de Gerardo Naranjo (1h53)

Trabalhar cansa (Travailler fatigue) de Juliana Rojas, Marco Dutra (1h40)

L'exercice de l'Etat de Pierre Schoeller 1(h55) 

Toomelah de Ivan Sen (1h46)

Oslo, August 31st de Joachim Trier (1h35)

 

Kim Ki-Duk avait disparu depuis trois ans. Devenu invisible au point que les rumeurs les plus folles avaient commencé à courir sur son sort, le réalisateur a traversé ce que les organisateurs du festival ont décrit comme une grave et profonde crise personnelle. Ce cheminement, il l'a filmé et mis en scène, c'est cette épreuve que raconte Arirang. Une oeuvre qui s'annonce donc à part et importante dans la filmographie du cinéaste.

 


 

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