Notre Van Damme préféré

Laurent Pécha | 18 octobre 2010
Laurent Pécha | 18 octobre 2010

Happy birthday to you, happy birthday to youuuu, happy birthday to you, JEAN-CLAUDE ! Happy birthday to you ! Pour fêter l'anniversaire de notre karateka belge préféré, il nous semblait évident de le lui souhaiter en anglais. C'est qu'à la rédac', on  fait attention à ce genre de détails : dans notre genre, on est aware, on est "à l'attention de savoir qu'on existe".

Blague facile mise à part, on souhaite quand même un bon anniv à Jean-Claude Van Damme, qui fête aujourd'hui ses 50 ans, et qui aura procuré beaucoup de plaisir -avec ses films j'entends- aux fans de films d'action (et plus si affinités). Pour fêter l'événement, et pour faire suite au magnifique article de Laurent Pécha sur les coups qui tuent de l'acteur, voici un petit florilège des films préférés de Van Damme des membres de la rédac !

 

Didier Verdurand : Double team

Aucun Van Damme ne mérite le statut de meilleur film à mes yeux. Entre une série B et une série B, que choisir si ce n'est une série B ? En revanche, quand il faut inventer une lettre de l'alphabet pour dire à quel point c'est nullissime, là ça devient très intéressant. Double team est une perle dans la filmo de Jean-Claude, alors à fond dans sa période coke en stock. Casting dément (avec Dennis Rodman et Mickey Rourke complètement à l'ouest), réalisation enthousiaste d'un Tsui Hark puceau à Hollywood, scénario écrit en une heure entre deux rails, musique ringarde : tout est réuni pour faire de Double team un monument du nanar. Culte et pathétique.

 

 

Sandy Gillet : JCVD

Même si le film de Mechri est prétexte à pas mal d'esbroufe visuelle et autres tics de réalisation pas toujours les bienvenues, il parvient à donner du sens à ce corps fourbu et concassé qu'est celui de van Damme. Celui-ci nous apparait alors humain, terriblement humain à l’image de cette scène face caméra qui ressemble à une sorte de thérapie expiatoire forcément émouvante. Avec ce film JCVD acquiert une âme. Il était temps !

 

 

 

Clément Benard : Kickboxer

Son frère étant paralysé depuis un combat avec un odieux combattant Thaïlandais, JCVD va décider de le venger. Le problème, c’est qu’il ne sait pas se battre, et qu’il va devoir suivre les conseils d’un maitre qui va faire de lui un combattant redoutable. Tant dans les scènes d’entrainement que dans les combats, JCVD est au meilleur de sa forme et montre tout son charisme et son talent de combattant. Il se permet même de laisser entrevoir son sens de la dérision, notamment lors d’une scène de danse où le célèbre belge se trémousse tout en fichant une belle raclée à quelques Thaïlandais. Et puis il y a cette scène où JCVD donne des coups de tibia dans un gros bambou sans broncher. Ayant vu le film dans mon enfance, j’ai voulu tester la même chose contre un arbre et j’ai frôlé la fracture tibia-péroné. N’est pas Jean Claude Van Damme qui veut !

 

 

Louisa Amara : Timecop

Timecop, parce qu'en 1994, ma génération était en plein âge ingrat, et que Van Damme était au top de sa carrière. Sans être un sex-symbol (faut pas exagérer) Van Damme plaisait autant aux femmes qu'aux hommes. Avec Timecop, on avait au moins une vraie histoire, une sorte de Retour vers le futur policier. Qui peut oublier la fameuse scène de grand écart, la spécialité de JCVD, dans la cuisine ? On lui pardonne donc sa coupe mulet, comme on l'a fait pour Mel Gibson et on ne boudera pas son plaisir en revoyant ce grand succès dans sa filmo. Bon anniversaire Jean-Claude, arrange toi pour faire partie d'Expendables 2 !

 

 

 

Perrine Quennesson : Universal soldier

Universal Soldier c'est un peu le film qui a fait connaître Roland Emmerich, réalisateur allemand bourrin de 2012. Pas aussi beau et poétique que Le Déserteur de Boris Vian, c'est surtout l'une des prestations les plus touchantes (si, si j'insiste) de JCVD. Celui qu'on dépeint trop facilement comme un musclor sans cervelle est ici, un musclor (oui, quand même) mais avec un coeur. Soldat mort au Vietnam ressuscité avec d'autres camarades afin de devenir une super machine de guerre, il a des réminiscences de sa vie passée. Ces souvenirs le feront déserté. Pas content, Dolph Lundgren va le pourchasser sans oublier de faire passer sa mauvaise humeur sur ceux qui auront le malheur de croiser sa route. Ça défouraille sévère dans cette série B nerveuse. Mais malgré tout l'amour que j'ai pour Dolph, il faut bien l'avouer ici c'est Belgique 1 - Suède 0. 

 

 

Vincent Julé : The Hard corps

Les autres vont vous sortir du Bloodsport, du Replicant ou du JCVD, mais il ne fait pas oublier que Jean-Claude Van Damme est avant tout un acteur de bisseux et de DTV. Et il a bat tous les records avec les années 2000, et plus précisément ce Hard Corps. Hard corps, hardcorps, hardcore, Hardcore ! Youhou ! Mais il y a mieux avec le pitch film : « Patrick Sauvage, un vétéran qui vient de passer ces trois dernières années en Afghanistan et en Irak, devient le garde du corps d’un champion de boxe menacé par un gang de rappeurs. Une liaison entre la soeur de ce dernier et le fameux bodyguard viendra compliquer la situation... ». Merci JCVD !

 

 

Julien Foussereau : Cyborg

"Le plaisir coupable en soi. Découvert un soir de beuverie au lycée, j'ai le souvenir de m'être bien fendu la margoulette devant ce post-apocalyptique complètement fauché -comprendre un pauvre hangar sous-éclairé avec une poignée de carcasses rouillées.  Particulièrement lorsque des guerriers patibulaires aux doux noms de guitares et batteries enchainent les coups de saton en tirant des tronches pas possibles avec des sales bruitages en post-synchro. J'ai fini mort de rire en position fœtale, heureux que JCVD n'ait pas galvaudé le terme "nanar".

 

 

Jonathan Deladerriere : Full contact

Full contact : Pourquoi ?! Pour son nom : Lion ! Pour la scène de la piscine où il met des manchettes en repeat au ralenti, pour son méchant avec des rouflaquettes à la Travolta, pour son affiche cultissime où il fait un grand écart sur une voie ferrée, pour tout ça Full Contact est un très bon Van Damme. Si on y ajoute une fin totalement débile avec ces flics aux grands cœur et cette petite fille, on arrive à un pur plaisir coupable...Ah les lampes cassées en essayant de l'imiter...

 

 

 

Tonton BDM : Chasse à l'homme

Pour moi, Chasse à l'homme représente le meilleur du Van Damme des années 90, mais également le meilleur film américain de John Woo. Le réalisateur hong-kongais y abandonnait toute implication émotionnelle pour livrer un film d'action 100% formel, proposant une enfilade de scènes d'action gratuites mais toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Alors certes, le tout est d'une beaufitude folle, et la limite entre le film d'action over the top et la parodie est parfois ténue... Par exemple, il peut sembler difficile de garder son sérieux quand on voit un JCVD attifé comme Chuck Norris (nuque longue powaaa !!!) se lever sur sa moto en la stabilisant comme on calme un pur sang, mais au fond, quel putain de pied ! Hard target c'est de la grosse BD décomplexée et couillue, et l'actioner le plus fun et badass des années 90, avec Que la chasse commence... qui est, comme le film de John Woo, une relecture des Chasses du comte Zaroff.

 

 

 

Patrick Antona : Replicant

Explorant à nouveau le thème de la gémellité avec le même réalisateur de Risque Maximum, mais à base de clonage cette fois-ci, JCVD donne son meilleur dans un film d’action nerveux et violent, versant aussi dans le gore. Totalement crédible dans la peau de Garotte l’impitoyable serial-killer et de son attendrissant double dont on suit l’imprévisible évolution, il nous livre ses combats d’arts martiaux parmi les plus brutaux de sa carrière tout au long d’une intrigue tendue et prouve qu’il peut faire la nique aux plus grands du genre, il suffit qu’il soit bien dirigé en fait !

 

 

Laurent Pécha : Bloodsport

Orson Welles - Van Damme : même combat. Avec leur premier film, tout était dit ou presque. Ils n'auront jamais fait mieux après. Et surtout le belge karatéka qui s'offrait ici le scénario parfait pour montrer ses impressionnantes capacités de combattant : un immense tournoi où comme le dit l'affiche tous les coups sont permis pour remporter la victoire. Et des coups, il y en aura un sacré paquet pour un minimum de dialogues. Van Damme tentera quelques années plus tard de se rappeler au bon souvenir de Bloodsport avec son Grand tournoi...en pure perte. Trop d'histoire tue le Jean-Claude comme le prouve une grande partie de sa filmo.

 

 

Florent Kretz : Risque Maximum

Bien évidement sous-estimé et malheureusement sous-exploité pour ses réels talents d’acteur dramatique, Jean-Claude Van Damme éveillera tout de même l’intérêt de trois réalisateurs: Sheldon Lettich, Tsui Hark et Ringo Lam. Si les deux premiers alimenteront avec leurs travaux le mythe galvaudé d’un JCVD à la limite du has-been, le dernier signera trois des films les plus réussis du karatéka belge. Trois métrages dans lesquels Van Damme est considéré comme il doit être, non pas comme un combattant mais un comédien, non pas un artiste de composition mais un outil. Imposé par la star elle-même, Ringo Lam livre avec Risque maximum son premier film américain et parvient à atteindre quelques cimes en mêlant un vrai scénario (qui aurait pu être écrit pour n’importe quel autre acteur), un véritable sens de la mise en scène et une direction consciencieuse et modérée du comédien. D’une efficacité remarquable et prenant du début à la fin, Risque Maximum, œuvre on ne peut plus classique, laisse à Van Damme l’occasion de confirmer le talent que quelques uns avaient cru discerner en lui lors de ses collaborations avec Robert Harmon (Cavale sans issue) ou Peter Hyams (Time Cop et Mort subite). Pas encore au fond du gouffre, Van Damme affirmait déjà avec Risque maximum sa volonté d’être reconnu pour autre chose que le grand écart facial. Un désir et une prise de risque qui s’accentueront lors de la collaboration de l’acteur avec Lam: avec Replicant et In Hell, son talent grandissait à mesure que sa gueule se burinait

 

 

 Retrouvez la (riche) filmo de l'acteur en cliquant sur la photo ci-dessous !
 

 
 
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