Preview : I Am Number Four

Florent Kretz | 11 octobre 2010
Florent Kretz | 11 octobre 2010

Il y a quelques jours apparaissaient les premières images de I Am Number Four, première production DreamWorks distribuée par Disney et surtout nouveau film de D. J. Caruso, réalisateur discret qui, l’air de rien, possède une petite filmographie à en faire pâlir un albinos. Non pas que le bonhomme apparaisse comme le porte-étendard d’une relève tant attendue mais force est de constater que, coup sur coup, le gars progresse, livrant même quelques films carrément excitants : Paranoïak, L'oeil du mal. Un parcours qu’aura gardé à l’œil l’oncle Spielberg qui, cette fois associé à son émule bourrin Michael Bay, continue de produire Caruso et ce fameux I Am Number Four. Un projet tenu à l’écart des regards mais qui s’annonce comme l’un des divertissements les plus exaltants de l’année prochaine. Et pour cause, le papa d’E.T. l’extra-terrestre aurait lui-même très sérieusement louché dessus ! Explications.

 

 

A l’origine, il y a un bouquin ou plutôt une série rédigée par Jobie Hugues et James Frey associés pour le coup sous le pseudonyme de Pittacus Lore. Des livres qui avant-même leur sortie créent le buzz puisque, alors qu’il n’est même pas encore question d’une quelconque édition, les studios s’arrachent déjà les droits de l’adaptation. D’ailleurs un simple synopsis aura suffit à convaincre Michael Bay qui croit aussitôt y voir un projet suffisamment viable pour Steven Spielberg, son mentor et producteur exécutif sur ses Transformers. Et en effet, l’ouvrage est à peine rédigé que le co-fondateur de DreamWorks coiffe tout le monde au poteau en prenant une option conséquente dessus : la préparation du film sera même lancée avant la date de sortie officielle du bouquin qui sera finalement au courant de l’été dernier. Car la mode est à l’adaptation de séries pour adolescents amateurs de fantastique et, même s’il est dans la plus pure lignée des Harry Potter et autres Twilight, I Am Number Four possède un argument de taille. Tout en conservant les caractéristiques propres aux séries précédemment nommées (telles que les romances, les problèmes adolescents, les batailles rangées et une dimension plus épique de l’âge ingrat), cette nouvelle franchise se veut beaucoup plus adulte et sans concession.

Premier et unique tome paru de cette énigmatique série baptisée The Lorien Legacies, I Am Number Four narre la fuite désespérée de neuf enfants extra-terrestres qui, suite à la destruction de leur planète natale baptisée Lorien par le maléfique Mogadorien, se réfugient sur Terre. Dispersés aux quatre coins du globe, ces neuf Clark Kent en culottes courtes et au physique humain tentent de se faire oublier de leur assaillant qui bientôt retrouve le premier d’entre eux, caché en Malaisie, et l’assassine. Contraint pour une mystérieuse raison à devoir éradiquer la fin de race lorienne dans leur ordre de conception, Mogadorien continue sa chasse et en arrive bientôt à ce fameux Numéro Quatre. Malheureusement pour lui, celui que l’on appelle maintenant John Smith et qui s’est fait oublier dans une petite ville de l’Ohio, vient de rencontrer le grand amour et entend bien protéger sa dulcinée et ses nouveaux amis. En communication télépathique avec les cinq autres rescapés et guidé par un étrange individu nommé Henri, Numéro Quatre commence à développer de nouveaux pouvoirs et entreprend d’organiser une contre-attaque. Car pour le détruire, Mogadorien décide d’infiltrer avec l’aide de ses sbires l’entourage de Numéro Quatre…

 

 

Avec un pitch à la Superman comme celui-ci, Spielberg n’avait d’autres choix que d’engager des spécialistes en la matière : tout juste débarqués de la série Smallville et après avoir contribué aux scénarios de Spider-Man 2 et de Iron Man, Miles Millar et son acolyte Alfred Gough se joignent à la production et se lancent dans la rédaction du script que Spielberg, après avoir pensé le mettre lui-même en image, songe très sérieusement à confier à Bay. C’est finalement sur D. J. Caruso, avec qui il avait déjà travaillé sur L’œil du mal, qu’il jettera son dévolu, lui proposant ainsi cette production de 60 millions de dollars, certain que ce dernier mènera la tâche à son terme. Car Caruso, qui a fait sa formation auprès de John Badham, est bien plus qu’un bon faiseur. A chaque nouveau film, il fait preuve d’une inventivité consciencieuse livrant des films modestes et efficaces. En témoigne une filmographie assez honorable dans laquelle on retrouve l’une des dernières grandes prestations de Val Kilmer (Salton sea en 2002), un thriller pas très original mais rondement mené avec Angelina Jolie (Taking lives, destins violés) et une certaine fascination pour Hitchcock entre Paranoïak en 2007 et l’ultra percutant faux-vrai remake science-fictionnesque de La mort aux trousses, L’œil du mal dès l’année suivante.

 

 

Un potentiel non-négligeable surtout que, pour l’occasion, ses deux prestigieux producteurs lui ont fait la surprise de lui donner les moyens de ses envies : à la tête d’une équipe technique irréprochable, Caruso se voit l’opportunité de travailler avec Guillermo Navarro, chef opérateur attitré de Guillermo Del Toro et qui délaisse pour l’occasion le génial mexicain pour éclairer la super production. Côté casting, on table sur l’absence totale de vedettes, l’anonymat et le naturel étant toujours plus propices à l’identification. C’est donc le blondinet Alex Pettyfer qui, revenu plus viril de son aventure de jeunesse qu’est Alex Rider: Stormbreaker, fera l’amour à la belle Diana Agron (Quinn dans Glee) et la guerre au sanguinaire Mogadorien dont le disciple sera interprété par Kevin Durand (Petit Jean dans le Robin des bois de Scott). Tout ça sous le regard de Timothy Olyphant (The Crazies) dans le rôle du protecteur Henri et qui vient remplacer au pas levé le départ précipité de Sharlto Copley durant la production pour rejoindre L’agence tous risques.

 

 

Si la sortie est prévue pour le 16 mars 2011 en France et qu’il est certain que plus d’images viendront bientôt faire gonfler l’attente encore bien timide, gageons qu’en cas de succès la suite de ce premier volet de The Lorien legacies, The power of six, sera elle aussi transposée sur grand écran. Et à la lecture des posts hystériques sur les forums officiels de la série, il faut d’ors et déjà s’attendre à un raz-de-marée Numéro Quatre !


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