L'Étrange Festival 2010 - Tous les films

Vincent Julé | 20 septembre 2010
Vincent Julé | 20 septembre 2010

L'Etrange Festival 2010 est maintenant terminée et il est temps de revenir sur les films, inédits, avant-premières et autres présentés lors de cette 16ème édition indispensable.

 

Proie d'Antoine Blossier 

Patrick Antona

La re-nouvelle vague des films d'horreur français n'en finit pas d'arriver, mais même si la déception est encore de mise pour le film de sangliers mutants d'Antoine Blossier, on a droit ici à un produit de bonne tenue et bien interprété. Mais on aurait aimé voir de vrais monstres et non pas un succédané de Prophecy de John Frankenheimer.

Vincent Julé

Qu'en es-il du Razorback français ? Trois plans pour les persos et les enjeux, deux pour l'équipement et hop, que la partie de chasse commence... Sans prévenir et pour l'instant sans date de sortie, le film d'Antoine Blossier réussit là où d'autres échouent, en tablant tout sur la tension et l'efficacté. Manque juste un plan iconique de l'animal, mais c'est peut-être un autre film.

Mutant Girls Squad de Noboru Iguchi, Yoshihiro Nishimura, Tak Sakaguchi

Patrick Antona

Amateur des gros délires gore nippons avec action-girls en socquettes, le petit dernier de l'équipe de Noboru Igushi et Tak Sakaguchi (la dream team aux manettes de Tokyo Gore Police et The Machine Girl) est pour vous. Pour les autres, le format video et le montage foutraque risquent de vite vous lasser.

Pontypool de Bruce McDonald

Patrick Antona

On n'en a pas fini avec les invasions de zombies ou plutôt d'infectés, mais ici le film de Bruce McDonald gagne la palme du mode de contamination le plus original. Assumant parfaitement son format de huis-clos, le réalisateur réussit à maintenir le suspens de manière efficace, malgré la surabondance de dialogues, ce qui n'est pas peu dire.

Vincent Julé

Une idée brillante, un traitement convenu, un film trop long mais un acteur (Stephen McHattie) étonnant.

No mercy de Kim Hyeong-Joon

Patrick Antona

Au croisement de Seven et de Old Boy, ce nouveau trip de vengeance à la sauce coréenne réussit à tenir la route pendant une bonne moitié de métrage, avant de se vautrer par faute d'un scénario volontairement trop alambiqué et d'un twist certes bien tordu, mais qui ne tient pas lorsque l'on se donne la peine d'y réfléchir un peu.

Vincent Julé

C'est ça the ultimate vengeance movie, dixit Jodorowsky, que même Old Boy, il va pas si loin. Quelle déception donc, devant cette démonstration complètement conne et pas crédible deux secondes.

 

 

Survival of the Dead de George A. Romero

La critique complète

Patrick Antona

Mais puisqu'on vous a dit que George était mort, preuve encore plus éclatante ici où il semble se moquer de sa propre création en la réduisant à un artifice de mise en scène pour donner du « mordant » à une histoire de vendetta digne d'un soap-opera.

 

L.A. Zombie de Bruce LaBruce

Vincent Julé

Après Otto, Le cinéaste Bruce LaBruce continue d'explorer la face zombiesque des êtres marginaux, perdus, en quête sexuelle et identitaire. Un trip érotique (ou porno en version longue), gore et hypnotique, où François Sagat fout son gros dard partout où il peut. Vive le brain fucking !

Délivrez-nous du mal de Ole Bornedal

Patrick Antona

Fortement inspiré par Les Chiens de Paille, ce thriller psychologique n'en est pas moins une réussite éclatante tant au niveau de la réalisation que de l'interprétation. Et ici la manière dont est traité le malaise social de l'Occident moderne touche sa cible, sans user de trop d'artifices.

Vincent Julé 

Le Danemark a aussi ses rednecks, et ils ne sont pas beaux à voir. Ils feraient même peur, si on leur donnait de la bière, du hard, de la meuf et une cause (perdue). Et même s'il joue un peu trop au plus malin, c'est que ce que finit par faire Ole Bornedal dans un final à la Chiens d'Assaut !

Sandy Gillet

Un croisement entre Dupont Lajoie, le segment le moins réussi et très verbeux, et Chiens de paille illustré par un final vraiment épatant. Mériterait de trouver un distributeur très vite !

 

Nous sommes ce que nous sommes de Jorge Michel Grau

Patrick Antona

Présenté abusivement comme un croisement entre le film de cannibale à l'italienne et Morse, on a à l'arrivée un drame quelque peu obscur, qui évolue entre l'horreur pure et le constat social sans vraiment se fixer ni nous donner toutes les clés pour pouvoir apprécier cette famille hors norme encore soumise à un culte sanglant.

Dream Home de Pang Ho-Cheung

Patrick Antona

Film grand-guignol mais à l'ambition mesurée et fun, le petit dernier de Pang Ho-cheung (Isabella) est une petite merveille gore jubilatoire qui fait aisément la nique à tous les pseudo-slashers américains sortis ces dernières années.

Vincent Julé

Bien sûr, il faut se taper un pitch prétexte et con (mais bon), des flash-back bouche-trou et faussement empathiques, mais toutes les 10 minutes, il y a une récompense, un meurtre méchant et gore, aussi laborieux pour la victime que jouissif pour le spectateur.

 

A Serbian Film de Srdjan Spasojevic

Didier Verdurand

Une œuvre malsaine et hardcore qui n'a pas volé sa réputation, surtout dans sa seconde moitié. Et même si le scénario est faiblard, les amateurs de trash risquent d'être comblés. Bref : con, mais plutôt efficace.

Patrick Antona

Si les intentions du réalisateur Srdjan Todorovic de dresser un portrait acerbe de la société serbe nous paraissent quelque peu nébuleuses, ce shocker horrifico-sexuel remplit son contrat, à savoir nous en mettre plein la vue, et atteindre la limite du bon goût, ce qui ne s'était pas vu depuis bien longtemps.

Sandy Gillet

Quelques scènes chocs ne font pas un film mais de celles-ci on risque tout de même d'en parler pendant un bout de temps...

 

Le Dernier Exorcisme de Daniel Stamm

La critique complète

Patrick Antona  

Après un Paranormal Activity frelaté qui nous avait dégouté des faux-documentaires, la dernière production d'Eli Roth s'avère plutôt réussie, portée par un acteur exceptionnel, Patrick Fabian, avec qui on fait corps assez rapidement, et qui arrive à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, sans que l'on se sente floué, même par un final assez over-the-top.

Ilan Ferry

Un documenteur ironique et malin qui ne s'assume malheureusement pas jusqu'au bout. Dommage, la 1ère partie était vraiment truculente.

 

Les 7 jours du talion de Daniel Grou

Patrick Antona

Nouvelle adaptation d'un roman de Patrick Sénécal, après le réussi 5150, Rue des Ormes réalisé par Eric Tessier, cette histoire de vendetta exécutée par un médecin suite au meurtre ignoble de sa fille peine à trouver son rythme. Si le final réussit quelque peu à éclaircir les motivations du réalisateur quant à la morale finale de ce torture porn rébarbatif, on reste circonspect sur la facilité qui permet à un médecin plutôt bonhomme à devenir un vigilante aussi impitoyable.

Vincent Julé

Après un début saisissant, qui laisse présager du pire et donc du meilleur pour un vigilante, le film est rattrapé par une démagogie et une morale qui lui font faire du sur-place.

 

The Housemaid de Im Sang-soo

La critique complète

Patrick Antona

La lutte des classes (et des sexes) faussement révolutionnaire de Im Sang-soon enfile les perles et ne véhicule mais alors aucune émotion, la faute à une peinture de personnages parfaitement caricaturaux et insipides. Et un final grotesque et peu crédible finit d'enfoncer ce mélodrame pataud qui sera un des films à éviter en cette rentrée, pour garder une bonne image d'un réalisateur qui vaut mieux que çà.

Monsters de Garth Edwards

La critique complète

 


 

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