Critique : Enfin veuve
Pour son deuxième film, Isabelle Mergault ne renoue malheureusement pas avec la réussite artistique que fût Je vous trouve très beau. La faute en incombant principalement à une écriture paresseuse et des acteurs en décalage permanent avec le sujet. A mi chemin entre la comédie et le drame, Enfin veuve tire bien peu profit des ressorts scénaristiques (au demeurant peu crédibles ici) qu'un tel sujet laissait entrevoir. Ainsi, le film brasse énormément de vent durant une longue heure trente sept où situations comiques et dramatiques tombent constamment à plat, peu aidés par des personnages caricaturaux et personnifiés par un casting peu impliqué.
A commencer par une Michèle Laroque transparente en veuve
faussement éplorée entourée d'un Jacques Gamblin qu'on croirait sous coke
(roulements d'yeux et textes grandiloquents à l'appui !) et épaulés par le
petit nouveau Tom Morton, proprement insupportable de cabotinage. En totale
roue libre, cette joyeuse galerie de portraits peine à créer une quelconque
empathie, suscitant au contraire, une véritable indifférence chez le
spectateur. Au final, Enfin veuve tient plus du vaudeville
qui ne s'assume pas que de la jolie comédie à la Je vous trouve très beau.
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